À Clermont-Ferrand, des rodéos sauvages sanctionnés

La ZA du Brézet, à Clermont-Ferrand, est le théâtre chaque vendredi soir de courses sauvages de voitures ou autres motos, depuis déjà plusieurs années.

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Conducteurs de tous âges et de tout acabit viennent confronter leur dextérité au volant ainsi que la puissance de leur moteur, au détriment d’une élémentaire sécurité et de nuisances sonores indéniables en pleine nuit.

Seulement, les amateurs, spectateurs et participants de ces rodéos urbains ou run sauvages devraient connaître leurs derniers moments de félicité puisque la loi parue cet été autorise maintenant les forces de l’ordre à intervenir.

Voté par le parlement et promulgué le 3 août dernier, ce texte crée une infraction visant « les comportements compromettant délibérément la sécurité ou la tranquillité des usagers de la route ».

Cette nouvelle loi autorise donc la police à appréhender sur le champ les participants à ces courses sauvages qui encourent jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende, la sanction pouvant être multipliée s’il y a délit de réunion ou conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants.

Vendredi soir, les policiers du commissariat de Clermont étaient donc une vingtaine à prendre discrètement position au niveau de la rue Louis-Blériot, site habituel des run sauvages du quartier. Sous les ordres du commissaire Anne-Emmanuelle Pasquier, les effectifs provenaient de la section d’intervention, de la brigade anticriminalité, de la brigade canine et des motards de la FMU.

Selon le journal La montagne, à 23h20, les équipes patrouilleurs ont surgi brusquement et ont bloqué les deux extrémités de la rue. À l’aide de herses, les agents ont alors contrôlé un à un les conducteurs pris au piège.

Devant des dizaines de spectateurs médusés, quatre d’entre eux, trois automobilistes et un motard, ont été arrêtés, les véhicules immobilisés et emmenés directement en fourrière.

L’opération s’est achevée moins d’une heure plus tard, la rue Louis-Blériot connaissant d’un coup une tranquillité inhabituelle pour un vendredi soir.