Ahmed, un Américain de 14 ans, se promène avec sa propre horloge : la police le prend pour un dangereux terroriste

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via Twitter
Von 17 septembre 2015

Une arrestation qui en dit long sur la nervosité des forces de polices américaines. Ahmed, à 14 ans, fils d’immigré soudanais est passionné par les sciences. Très bricoleur, le jeune homme a conçu une horloge portative. Mais à son collège, certains professeurs ont cru y voir une bombe.

Résultat : la police l’a arrêté, menotté et fouillé. Il a été gardé en interrogatoire par cinq policiers, qui ont saisi son téléphone, sa tablette, et sa création, l’horloge. Après, il a été dirigé vers le centre de détention juvénile. Et pour finir, une exclusion de trois jours au retour d’Ahmed à son école.

La silhouette fine, un teint café au lait, des yeux vifs derrières ses lunettes, Ahmed a expliqué par la suite avoir conçu son invention chez lui. Celle ci est composée d’un écran numérique et d’un circuit électronique. Interviewé par le journal Dallas Morning News, le jeune homme témoigne : « J’ai été conduit dans un centre de détention juvénile, où j’ai été fouillé, ils ont relevé mes empreintes digitales et ont pris des photos de moi« .

L’affaire a secoué le web. 2 000 tweets par minute d’après le Twitter Data. Toute l’Amérique s’est bientôt émue du sort réservé à Ahmed, et le hashtag #IStandWithAhmed est devenu très populaire en quelques heures.  À quelques jours près de l’anniversaire du 11 septembre, cet incident met en lumière le climat toujours tendu aux États-Unis ; les attaques d’écoles sont un sujet aussi extrêmement sensible.

« Cela ressemble à une horloge, cela fait tic-tac comme une horloge, c’est une horloge, mais à partir du moment où vous vous appelez Mohamed, cela devient une bombe« , relève Faisal Kutty, un professeur d’université de l’Indiana. D’après Alia Salem, responsable du Conseil des relations américano-islamiques, cette arrestation est « un signal d’alarme« . Rien, d’après elle, ne se serait passé si le jeune homme ne s’était pas appelé Ahmed Mohamed.

L’embarras est palpable à divers degrés. La police s’est défendue d’avoir mal agi : « Il s’agissait d’un dispositif très suspect. Nous vivons à une époque où l’on ne peut pas emporter de telles choses à l’école« , a déclaré Larry Boyd, chef de la police d’Irving. Si Ahmed a été menotté, c’était « pour sa propre sécurité« , reprend -il.

Parmi les réactions sur le web, les hommes politiques ont glissé un mot de soutien pour le lycéen. « Belle horloge, Ahmed. Tu veux l’apporter à la Maison Blanche?« , a twitté le président Barack Obama. « Nous devrions inciter plus d’enfants comme toi à aimer les sciences. C’est ce qui fait la grandeur de l’Amérique« .

« Les hypothèses et la peur ne font rien pour notre sécurité, elles nous entravent. Ahmed, reste curieux et continue à créer« , soutient pour sa part Hillary Clinton, qui brigue la Maison Blanche en 2016.

« Ahmed, si par hasard tu avais envie de passer chez Facebook, je serais ravi de te rencontrer« , a enjoint Mark Zuckerberg, qui a au passage invité le lycéen à la Google Science Fair, concours international d’invention pour les scientifiques de 13 à 18 ans

Sur un compte twitter ouvert par Ahmed et sa famille, on voit le lycéen tout sourire, remerciant ses soutiens. « Ensemble nous pouvons mettre un terme à l’injustice raciale et empêcher qu’une telle chose se reproduise » indique t-il.



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