« On ne se moque pas impunément des religions » : l’archevêque de Toulouse veut la fin des caricatures sur les religions

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L'archevêque de Toulouse Mgr Robert Le Gall. (Photo : PASCAL PAVANI/AFP via Getty Images)
Von 31 octobre 2020

Monseigneur Robert Le Gall, l’archevêque de Toulouse, a été interviewé sur France Bleu Occitanie ce vendredi 30 octobre, au lendemain de l’attentat terroriste de Nice. Ses propos contre la liberté de rire au sujet des religions ont suscité de vives réactions.

Il est inhabituel qu’un archevêque dans une France laïque exprime ses avis d’une façon aussi tranchante. La déclaration de l’archevêque de Toulouse sur le droit de blasphémer les religions en France, au lendemain de l’attaque terroriste à Nice, et deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression en France, n’a pas manqué de faire réagir.

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« On ne se moque pas impunément des religions, on ne peut pas se permettre de se moquer des religions, vous voyez le résultat que ça donne », a déclaré l’archevêque.

Pour rappel, le blasphème en France n’est pas un délit depuis 1881.

Pour l’archevêque de Toulouse, le fait de présenter aux enfants des caricatures sur les religions, et notamment des caricatures de Mahomet, est dangereux « parce qu’on met de l’huile sur le feu. Il faudrait apaiser tout cela. Parce que ces caricatures sont contre les musulmans, mais contre la foi chrétienne aussi », a-t-il répondu au journaliste qui a demandé pourquoi les églises étaient ciblées.

« La liberté d’expression a des limites, comme toutes les libertés humaines », a-t-il rajouté.

En revanche, monseigneur Le Gall est tout à fait pour encourager « la liberté d’être ensemble, de parler ensemble, la liberté d’être des frères ensemble, mais pas de s’invectiver ».

« La liberté de blasphémer appartient au droit de notre République »

Les réactions n’ont pas tardé à arriver de la part des politiciens, universitaires et simples citoyens. Le président de la Haute-Garonne, Georges Méric, a publié un communiqué de presse ce vendredi après-midi, qualifiant les déclarations de l’archevêque d’« un recul dans le processus de sécularisation de la religion catholique ». Il a également rappelé que « la liberté de blasphémer […] appartient au droit de notre République ».

Pierre Juston, spécialiste de la laïcité à l’université Toulouse-1-Capitole a également réagi sur les réseaux sociaux : « Ce que vous dites est extrêmement grave lorsque vous estimez en plus que les caricatures seraient contre les musulmans et la foi chrétienne aussi. Les caricatures de Charlie Hebdo ne sont pas contre les musulmans, les chrétiens ou les Juifs, mais contre les fanatiques de ces religions. »

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