Budget 2026: Les Insoumis ne « participeront pas » à la réunion entre ministres et groupes politiques

« Les Insoumis ne participeront pas à la comédie du gouvernement Lecornu qui ne vise qu’une chose : contourner le Parlement et continuer les compromissions dans les réunions secrètes », a déclaré Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, sur la plateforme X. « Le peuple de France n’attend plus rien de ce gouvernement si ce n’est son départ et celui d’Emmanuel Macron », a-t-elle ajouté.

Un dialogue politique sous tension

La convocation de cette réunion intervient dans un contexte de crispations croissantes entre l’exécutif et les différentes sensibilités représentées à l’Assemblée nationale. Pour Sébastien Lecornu, il s’agissait de lever les blocages persistants autour de la question controversée de la taxation des hauts patrimoines, alors que le gouvernement multiplie les appels au dialogue institutionnel.

Mais le choix de LFI d’afficher son opposition marque une fracture supplémentaire dans le paysage politique, où les échanges intergroupes semblent s’essouffler face à la virulence des critiques.

La contestation du processus parlementaire

LFI reproche à l’exécutif une volonté de contourner les procédures classiques du débat parlementaire en privilégiant, selon elle, des tractations en coulisses peu conformes aux principes de transparence et de représentation. Le groupe insoumis évoque la peur d’une marginalisation du rôle des députés, composante essentielle du fonctionnement démocratique auquel il se réfère.

Cette dénonciation vise à souligner le refus du mouvement d’avaliser des compromis obtenus dans des discussions jugées opaques.

Un éloignement grandissant avec l’exécutif

En revendiquant haut et fort son absence, la France insoumise accentue un divorce déjà profond avec l’actuelle majorité et exprime, à travers la voix de Mathilde Panot, une défiance irréductible à l’encontre de Sébastien Lecornu et d’Emmanuel Macron.

Le mouvement ambitionne ainsi de se placer en porte-voix d’une colère populaire qu’il estime négligée, prolongeant une stratégie de rupture assumée face à l’autorité gouvernementale. Cette posture, loin d’être isolée, pourrait raviver les tensions institutionnelles à l’heure où la réflexion sur la fiscalité demeure centrale dans le débat public.