Budget 2026 : Marine Le Pen rejette en bloc la taxe Zucman, « ni light, ni hard, ni rien du tout »

La présidente des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a annoncé ce mardi que son groupe voterait contre la taxe Zucman sur les hauts patrimoines, y compris dans la version « light » proposée par le Parti socialiste. Une opposition qui s’inscrit dans un contexte de débats tendus sur la fiscalité des ultra-riches et le projet de budget de l’État pour 2026. 
Titelbild
La présidente du groupe parlementaire du Rassemblement national, Marine Le Pen, à l'Assemblée nationale, à Paris le 28 octobre 2025. (Photo de BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)
Von 29 octobre 2025

Marine Le Pen a clairement tranché devant la presse à l’Assemblée : « Zucman, non, ni light ni hard ni rien du tout », a-t-elle déclaré, dénonçant la version socialiste de l’impôt minimum sur les hauts patrimoines comme étant en réalité « aggravée ». Selon elle, cette proposition, qui prévoit un impôt de 3 % sur les patrimoines supérieurs à 10 millions d’euros tout en excluant les entreprises innovantes et familiales, concernerait « beaucoup plus de personnes » que la version initiale imaginée par l’économiste Gabriel Zucman. 

« Le gouvernement est opposé et restera opposé » 

Du côté de l’exécutif, la position reste ferme. La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a rappelé mardi que toute fiscalité susceptible d’affecter l’emploi, l’innovation ou les grandes startups serait combattue : « Le gouvernement est opposé et restera opposé à la taxe Zucman mais pas par dogmatisme », a-t-elle indiqué au micro de BFMTV, ajoutant : « On ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, l’innovation et les entreprises. » Avant elle, le ministre Sébastien Lecornu avait déjà signalé son refus de voir la taxe adoptée dans sa version initiale dès son arrivée à Matignon. 

La taxe Zucman originelle, soutenue par l’ensemble de la gauche, fixe un taux minimum de 2 % sur les patrimoines dépassant 100 millions d’euros. Si la droite et le centre sont opposés à cette fiscalité, les socialistes espèrent quant à eux convaincre le gouvernement avec leur version allégée. 

Olivier Faure indigné  

Pour le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, il s’agit d’un enjeu de justice sociale : « Pour l’extrême droite, les classes populaires doivent payer l’impôt des milliardaires », a-t-il commenté mardi sur X. 

Olivier Faure a par ailleurs insisté sur l’impact positif d’une taxation des ultra-riches pour les finances publiques et les prestations sociales. Il estime qu’elle permettrait de prévenir le gel des pensions de retraites, des allocations familiales, de l’abattement fiscal pour les retraités ou encore des réductions sur les chèques restaurant et vacances. Il a également rappelé l’opposition du RN à une précédente mesure fiscale touchant « deux milliards d’impôts sur les 400 plus grosses entreprises ayant un chiffre d’affaires de plus d’un milliard ». 

[etd-related posts= »3094957″]

Une taxe débattue « probablement vendredi » 

Les débats sur la taxe Zucman pourraient se tenir « probablement vendredi », en raison de la longueur des discussions prévues à l’Assemblée, a indiqué Marc Fesneau sur TF1. Le chef des députés Modem a par ailleurs critiqué les « oukases » du PS, qui cherchent à obtenir à la fois un « compromis » sur le budget et « pouvoir voter contre à la fin ». 

Face à un gouvernement sous la menace d’une censure et à l’opposition farouche du RN, le projet de taxation minimum des hauts patrimoines promet ainsi de nourrir des débats parlementaires tendus dans les prochains jours. 



Kommentare
Liebe Leser,

vielen Dank, dass Sie unseren Kommentar-Bereich nutzen.

Bitte verzichten Sie auf Unterstellungen, Schimpfworte, aggressive Formulierungen und Werbe-Links. Solche Kommentare werden wir nicht veröffentlichen. Dies umfasst ebenso abschweifende Kommentare, die keinen konkreten Bezug zum jeweiligen Artikel haben. Viele Kommentare waren bisher schon anregend und auf die Themen bezogen. Wir bitten Sie um eine Qualität, die den Artikeln entspricht, so haben wir alle etwas davon.

Da wir die Verantwortung für jeden veröffentlichten Kommentar tragen, geben wir Kommentare erst nach einer Prüfung frei. Je nach Aufkommen kann es deswegen zu zeitlichen Verzögerungen kommen.


Ihre Epoch Times - Redaktion