« C’est mal mais ce n’est pas directement une agression » : des gens du voyage condamnés pour avoir dérobé les troncs d’églises dans l’Ouest 

Trois hommes ont été jugés et condamnés ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir dérobé des offrandes dans près d’une centaine d’églises du Nord-Ouest. Ils ont écopé de peines de prison ferme comprises entre un et deux ans et demi. L'une de leurs méthodes consistait à récupérer l’argent des fidèles à l’aide de tiges enduites de colle. 
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Illustration. (Photo : MEHDI FEDOUACH/AFP via Getty Images)
Von 31 octobre 2025

De septembre à octobre 2025, ces trois hommes ont visité des églises de Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan et Orne, accumulant plusieurs milliers d’euros de préjudice. Leur premier vol a été constaté le 2 septembre à Sautron, dans l’agglomération nantaise. Le 25 octobre, à La Baule, leur série s’est achevée lorsque deux d’entre eux ont été interpellés en flagrant délit par les gendarmes. Le troisième homme a quant à lui été interpellé le lendemain dans un camp de gens du voyage près d’Angers, où résidaient les trois complices, rapporte Le Figaro. 

« Je ne suis pas un professionnel des cambriolages » 

Comme le soulignent nos confrères, leur mode opératoire rappelait Un drôle de paroissien, film comique dans lequel Bourvil dérobait lui aussi les troncs des églises. À l’aide d’une tige dont le bout était recouvert de colle, ils récupéraient l’argent des offrandes. Lorsque cette méthode échouait, ils emportaient les troncs et les découpaient à la disqueuse sur leur campement. 

À l’audience, les prévenus ont tenté de minimiser la gravité de leurs actes. Kleber N., 46 ans, a plaidé : « On s’est dit qu’on n’agressait pas des gens, on ne faisait pas de mal à des gens. » L’homme, qui compte à son actif une quinzaine de faits de vols et d’infractions au Code de la route, a poursuivi : « Oui, c’est mal mais ce n’est pas directement une agression ou un vol à l’arraché. » Âgé de 53 ans et déjà condamné à quatorze reprises, Michel P. a précisé : « Je ne suis pas un professionnel des cambriolages. […] On prenait la voiture, on suivait les panneaux, on allait sur la route, à l’aveugle. »  

Les trois hommes ont par ailleurs invoqué des difficultés financières. François D., âgé de 23 ans, a quant à lui évoqué ses enfants en bas âge : « Il faut de la nourriture pour qu’ils mangent. Je n’ai pas réfléchi. » Son oncle, Michel P., a précisé que l’idée lui était venue d’un copain : « Comme je n’avais pas d’argent, j’ai pensé à ça. » Kleber N. a avancé : « On a perdu l’appartement, on s’est retrouvé à la rue. Avant, j’ai toujours travaillé, j’ai fait pas mal de formations et de travaux après 2016. »  

« L’Église n’est pas un distributeur automatique » 

Du côté des victimes, le diocèse de Nantes a estimé le préjudice total à environ 7100 euros, incluant le remplacement des troncs endommagés. « Le problème c’est surtout la casse. Ils ont cassé des serrures de sacristies… Un tronc coûte 1500 euros », a déploré Antoine Plateaux, le chancelier du diocèse de Nantes. Le diocèse de Vendée évoque un montant similaire, autour de 6600 euros, selon Ici Loire Océan. « L’Église n’est pas un distributeur automatique », s’est agacé un prêtre du Morbihan dans les colonnes du Figaro.  

Le tribunal correctionnel de Nantes a reconnu les trois hommes coupables, les peines prononcées variant selon leur profil judiciaire. Le plus jeune a été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an assorti d’un sursis probatoire. Son oncle, considéré comme l’instigateur du groupe, a écopé de deux ans et demi de prison ferme et de douze mois de sursis. Enfin, le troisième a été condamné à trois ans et demi de prison, dont un an avec sursis. Tous trois devront, en outre, exercer une activité professionnelle, indemniser les diocèses victimes et rembourser le Trésor public. 

Le phénomène des vols dans les lieux de culte connaît une hausse. « Il y a eu 820 vols dans les églises en France en 2024. Cela représente une augmentation de 23 % par rapport à 2022 », a encore pointé le chancelier auprès du quotidien.



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