Concert d’Enrico Macias : une association pro-palestinienne demande son annulation, le maire de Plœmeur s’y oppose

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Le chanteur et compositeur Enrico Macias, à Cannes, le 13 mai 2025. (Crédit photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)
Von 30 septembre 2025

L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) Pays de Lorient a demandé au maire de Plœmeur (Morbihan) d’interdire le concert d’Enrico Macias, dénonçant les positions pro-israéliennes du chanteur. Le maire a rejeté cette requête, plaidant pour la liberté d’expression et la liberté artistique, piliers de notre démocratie.

L’AFPS Pays de Lorient a adressé une lettre au maire de Plœmeur (Morbihan), lui demandant l’annulation du concert d’Enrico Macias, prévu le 2 novembre prochain. En cause, les déclarations de l’artiste de 86 ans sur le conflit israélo-palestinien, notamment dans une interview accordée à RTL le 15 septembre dernier, où il affirmait : « Les Palestiniens ne veulent pas faire la paix ! »

Un « artiste autrefois connu pour son engagement humaniste »

Lors de cet entretien sur RTL, Enrico Macias avait commenté la situation militaire, déclarant que « Netanyahou se défend contre les Palestiniens, c’est tout » et critiquant l’intervention diplomatique de la France : « Macron, de quoi se mêle-t-il, […] de reconnaître un État qui n’existe pas encore ? »

De telles déclarations n’ont pas plu à l’AFPS, qui dans sa lettre adressée au maire a jugé la programmation de l’artiste « particulièrement malvenue » au regard de la situation au Moyen-Orient, qualifiée de « génocide », rapporte Le Telegramme. L’association a également fustigé ce qu’elle décrit comme une transformation du chanteur, « artiste autrefois connu pour son engagement humaniste », devenu « porte-voix des discours les plus bellicistes ». Elle a aussi dénoncé son soutien aux politiques de Benyamin Netanyahou et une « approbation implicite de crimes de guerre commis par l’armée israélienne ».

Annick Lainé, vice-présidente de l’AFPS, s’interroge auprès de France 3 Bretagne : « La liberté d’expression, oui, mais peut-on défendre un génocide ? » Elle souligne également : « Il y a des artistes qui sont pro-Israéliens, mais qui ne font pas la propagande d’une armée génocidaire. »

L’AFPS n’est pas un défenseur impartial des libertés

Cependant, pour le maire de Plœmeur, Ronan Loas, l’annulation du concert d’Enrico Macias n’est pas envisageable. Dans un message publié sur X ce 27 septembre, il a même qualifié la demande de l’AFPS d’« inacceptable » et rappelé que « la liberté d’expression et la liberté artistique sont des piliers de notre démocratie ». « On peut contester, débattre, critiquer, mais on ne censure pas. » L’édile a ajouté que, si des propos posent problème, « il appartient à la justice de trancher, et non à des collectifs militants de décider qui a le droit de chanter ou non ».

Ronan Loas a également mis en garde contre le risque d’une telle censure : « Punir un artiste pour ses opinions, c’est punir son public, c’est punir la culture. Aujourd’hui Enrico Macias, demain quel chanteur, quel écrivain, quel humoriste ? Où mettrons-nous la limite ? »

Selon l’édile, l’AFPS « n’est pas un défenseur impartial des libertés » et emploie un « vocabulaire outrancier qui nourrit la division plus qu’il n’éclaire le débat », avec des termes tels que « génocide » ou « apartheid ». L’association « réclame la liberté pour ses slogans, mais voudrait la refuser à un chanteur » et « se veut défenseure des droits humains, mais ferme les yeux sur les violences du Hamas », dénonce-t-il enfin.

« La liberté d’expression ne peut pas être sélective »

Pour le maire, « la liberté d’expression ne peut pas être sélective » : elle « s’applique à tous, ou elle n’existe plus ». Interdire le concert, insiste-t-il, ne servirait ni la démocratie, ni la paix, ni la cause défendue, mais encouragerait la censure et l’intimidation. Il conclut : « Défendons la liberté, partout, pour tous, sans exception. »

L’AFPS Pays de Lorient a indiqué prendre acte de la décision du maire, tout en maintenant son appel au boycott du concert d’Enrico Macias.



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