D’après la propagande du régime chinois : le Tibet vit actuellement « son âge d’or »
Selon le dernier livre blanc du Parti communiste chinois, la domination du Tibet a propulsé cette région de l’Asie centrale de l’âge des ténèbres à « un âge d’or » de prospérité économique. Car les temples bouddhistes sont à présent étincelants, parés de métaux précieux, et les réserves écologiques se portent à merveille.
Cependant pour les observateurs du Tibet, le rapport du régime chinois sur l’état de la région n’est qu’une fausse propagande du Parti, qui cache la situation désastreuse du Tibet sous le joug communiste.
Le 6 septembre dernier, afin de marquer le 50e anniversaire de la prise de contrôle officielle du Tibet, le Conseil d’État du Bureau d’information du régime, également appelé Bureau du Parti pour la propagande à l’étranger a publié un livre blanc de 13 500 mots intitulé « Pratique réussie de l’autonomie régionale ethnique au Tibet ».
D’après le document, « la région de l’ancien Tibet » était « sauvage, cruelle, et arriérée, à l’image des heures sombres de l’Europe médiévale », avant que les communistes n’apportent « la libération pacifique », en 1951. Pour le livre, la restructuration politique du Tibet — devenu « Région autonome du Tibet » en 1965 — « a permis de grands changements ».
Aujourd’hui, poursuit l’ouvrage, le peuple tibétain est « maître de son pays » et peut organiser des élections. Le produit intérieur brut du Tibet aurait explosé de plus de 281 fois entre 1965 et 2014. Plus de 34 % de la superficie du Tibet est consacrée aux réserves écologiques, qui regorgent de plantes sauvages et de vie animale. L’État chinois a en outre versé quelques «111 kg d’or, 2 000 kg d’argent, et une grande quantité de bijoux » pour la restauration de nombreux temples au Tibet.
Le dernier livre blanc sur le Tibet «n’est qu’un élément de la longue tradition de mensonges obscènes qui accompagne la brutale occupation militaire du Tibet »
La situation est parfaite sur le front spirituel affirme le rapport : la réincarnation du Dalaï Lama, un « système de succession propre au bouddhisme tibétain » est « respectée par l’État et les gouvernements à différents niveaux de la région autonome ». Le dalaï-lama est reconnu par les Tibétains à la fois comme chef religieux et comme chef d’État.
Mais l’actuel Dalaï Lama (le 14e) a prévenu qu’il refuserait de se réincarner après sa mort, et que personne n’était autorisé à lui désigner un successeur « à des fins politiques ». Des déclarations critiquées par un Parti communiste qui n’a pas le sens de l’humour, compte tenu de son idéologie athée.
Le Dalaï Lama vit en exil depuis 1959. Cette année-là, les troupes de l’Armée populaire de libération sont venues mater la rébellion tibétaine armée, se défendant contre le régime communiste.
La vraie situation du Tibet
Le dernier livre blanc sur le Tibet, le 15e depuis les années 1990, « n’est qu’un élément de la longue tradition de mensonges obscènes qui accompagne la brutale occupation militaire du Tibet », corrige Maura Moynihan, journaliste et chercheur qui a travaillé pendant de nombreuses années avec les réfugiés tibétains en Inde et au Népal.
Dans un entretien téléphonique, Moynihan explique qu’ « ils (les dirigeants chinois) utilisent des mots nouveaux, mais c’est exactement pareil ».
Kelsang Gyaltsen, membre du gouvernement tibétain en exil a confié à Radio Free Asia : « avec son livre blanc, la Chine avance beaucoup de données, de chiffres, de terminologies spéciales, pour légitimer sa domination du Tibet, plutôt que de mener des enquêtes et de regarder en face tous les changements imposés au Tibet ; faisant la sourde oreille aux critiques de la communauté internationale ».
« Que cette rhétorique soit acceptée par les Tibétains et la communauté internationale en général est une autre chose », a poursuivi Kelsang, un représentant spécial du Dalaï Lama en Europe.
Le gouvernement tibétain en exil à Washington n’a pas répondu à nos appels téléphoniques.
« Ils (les dirigeants chinois) utilisent des mots nouveaux, mais c’est exactement pareil »
De nombreux documents attestent que d’une part les moines tibétains sont persécutés et de l’autre que leur religion est réprimée. Alors que leur mode vie est attaqué, leurs possibilités d’emploi sont limitées. Les différents projets du gouvernement ont gravement dégradé l’environnement naturel du Tibet. En outre le régime a introduit dans les écoles tibétaines, l’éducation du Parti, l’endoctrinement communiste, et enfin, il a encouragé l’immigration des Chinois Han. Les Tibétains se plaignent de ces derniers, qui limitent de fait, leur espace de vie, et les privent de leurs droits dans leur propre patrie.
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Un nombre croissant de moines et de tibétains laïcs se sont suicidés par auto-immolation devant des bâtiments du gouvernement chinois. Ils protestaient contre la répression continue du Parti communiste au Tibet contre son peuple. Depuis février 2009, la Campagne internationale pour le Tibet (International Campaign for Tibet), une ONG qui suit les manifestations tibétaines, recense 143 Tibétains morts par auto-immolation au Tibet et en Chine.
Article disponible en anglais : In Politicized White Paper, China Says Tibet Is in a ‘Golden Age’
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