Espagne : la restauration désastreuse d’un tableau de Murillo fait crier amateurs et professionnels
Un collectionneur d’art de la ville de Valence a demandé à un restaurateur de meubles de nettoyer une toile du célèbre peintre Esteban Murillo représentant l’Immaculée Conception. Mais le restaurateur, qui a été payé 1 200 € pour le travail, a fait du zèle… et le résultat était désastreux. Pour réparer le dégât, le collectionneur s’est adressé à un autre professionnel, mais en vain. Le tableau datant du XVIIe siècle a subi un massacre irréversible, alors que tout ce que le collectionneur a demandé était de nettoyer la toile et de lui rendre sa splendeur d’antan. Mais au lieu de rendre à la Vierge sa beauté rayonnante, les traits de son visage sont devenus grossiers et méconnaissables, bref elle n’a plus rien à voir avec le modèle d’origine.
The original is on the left. The two attempts at « restoring » it are on the right. Ouch.
« Experts call for regulation after latest botched art restoration in Spain: Immaculate Conception painting by Murillo reportedly cleaned by furniture restorer. »https://t.co/t3kAIZYnNS pic.twitter.com/m8Kabrt7Qu— Mark Rees (@reviewwales) June 22, 2020
Les photos du tableau endommagé circulant sur les réseaux sociaux ont suscité la colère à la fois des amateurs de l’art et des professionnels.
Ils pointent tous le fait que les restaurateurs d’art en Espagne ne sont pas obligés de suivre une formation pour avoir leur titre et pouvoir exercer ce métier si fin et si important pour la conservation du patrimoine.
« Pouvez-vous imaginer que n’importe qui soit autorisé à opérer d’autres personnes ? Ou que quelqu’un soit autorisé à vendre des médicaments sans licence de pharmacien ? Ou que quelqu’un qui n’est pas architecte soit autorisé à construire un bâtiment ? » a dit dans les colonnes du Guardian Fernando Carrera, l’ancien président l’Association professionnelle des conservateurs et des restaurateurs espagnols (Acre). Si le domaine n’est pas régulé par une législation, l’héritage culturel espagnol sera en danger, prévient ce dernier.
Le phénomène est beaucoup plus fréquent de ce que l’on pourrait croire, explique María Borja, l’une des vice-présidentes de l’Association.
En 2012, la restauration ratée d’une peinture murale réalisée dans une église à la fin du XIXe siècle, Ecce Homo a aussi fait le tour des réseaux sociaux, surnommé alors Ecce mono (ce singe).
E lá vamos nós! Estão lembrados do incidente do Ecce Homo? Em que uma senhorinha na Espanha, pagando de restauradora, destruiu uma imagem de Cristo? Pois é, ocorreu novamente! E também na Espanha! (…) pic.twitter.com/aLKnNiW4JA
— ?? Márcia Jamille (#fiqueEmcasa) ?️⛩️ (@MJamille) June 23, 2020
De nuevo en España se vuelve a destrozar una obra de arte. Esta imagen es de San Jorge y del siglo XVI de San Miguel de Estella (Navarra). Curioso que los jefes contraten a semejantes restauradores, a lo mejor se tendrían que restaurar los jefes que los contratan ¿No? pic.twitter.com/G9iyLidgPr
— Xavi Escaned (@escaned) June 26, 2018
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