Face à Vinted, Emmaüs appelle les internautes à préférer le don solidaire

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(FRANK PERRY/AFP via Getty Images)
Von 16 mars 2023

Fragilisé par l’essor des plateformes de revente en ligne, le mouvement Emmaüs « contre-attaque » pour défendre son modèle solidaire : à travers de fausses annonces publiées jeudi sur Vinted, il appelle les utilisateurs à lui céder leurs vêtements usagés, plutôt que d’en tirer quelques euros sur internet.

Sur Vinted, une certaine « Emma_Us » propose pour cinq euros un T-shirt « vintage » proclamant « Si tu ne le portes pas, donne-le ». Le vêtement n’est en fait « pas à vendre », mais destiné à « interpeller, sensibiliser, nous rappeler que donner à Emmaüs, c’est (se) donner le pouvoir d’agir, pour la solidarité, pour l’environnement », peut-on lire sur l’étiquette.

À travers cette campagne, déclinée également par affichage, à la radio et à la télévision, l’association fondée par l’abbé Pierre souhaite « provoquer un électrochoc » et amener les utilisateurs de Vinted ou autres Leboncoin à s’interroger, sans pour autant les culpabiliser, a expliqué à l’AFP Valérie Fayard, directrice générale déléguée d’Emmaüs France.

Avec l’essor des plateformes de revente, les Français ont tendance à moins donner à Emmaüs, et surtout à lui donner désormais uniquement leurs objets de moindre qualité, déplore l’association.

Solidarité contre surconsommation

Après tri et réparation, seuls 40% des quelque 320.000 tonnes collectées chaque année peuvent être revendues, contre 60% il y a 20 ans, détaille Valérie Fayard. C’est donc « tout notre modèle économique qui est mis en danger », a déploré la responsable, rappelant qu’Emmaüs permet à 15.000 compagnons ou salariés en insertion de retrouver une dignité par le travail, et que les plus démunis peuvent s’équiper à moindre coût dans ses 500 boutiques solidaires.

Ce caractère solidaire a « plus de valeur que les quelques euros que vous allez récupérer sur Vinted », a insisté Valérie Fayard. La plupart de ceux qui vendent en ligne « n’en ont pas véritablement besoin, ils génèrent des ressources pour s’acheter autre chose », participant ainsi à la « surconsommation », estime-t-elle.



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