Fusion nucléaire : le CEA établit un nouveau record de durée de plasma à Cadarache

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(BORIS HORVAT/AFP via Getty Images)
Von 19 février 2025

Des scientifiques ont franchi un « jalon » sur la voie de la fusion nucléaire en maintenant un plasma pendant plus de 22 minutes – un record – dans le réacteur opéré par le CEA à Cadarache (Bouches-du-Rhône), a annoncé l’organisme mardi.

Promesse d’une énergie propre, sûre, peu coûteuse et quasi-inépuisable, la fusion nucléaire fait l’objet de recherches fondamentales depuis des décennies.

Des réactions qui se produisent au coeur des étoiles

Elle consiste à reproduire les réactions qui se produisent au coeur des étoiles, en assemblant deux noyaux d’atomes dérivés de l’hydrogène. C’est le processus inverse de la fission, utilisée dans les centrales nucléaires actuelles, qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds.

Provoquer cette fusion nécessite des températures d’au moins 100 millions de degrés Celsius afin de créer et confiner du plasma. Ce gaz chaud électriquement chargé a tendance à devenir instable, ce qui peut provoquer des pertes d’énergie et limiter l’efficacité de la réaction.

Le réacteur tokamak West, opéré sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Cadarache, est parvenu le 12 février à maintenir un plasma pendant 1.337 secondes, « améliorant de 25% le précédent record » établi en janvier en Chine, indique le CEA dans un communiqué.

Obtenir un « plasma long » montre « qu’on le maîtrise dans sa production, mais aussi dans son maintien », souligne auprès de l’AFP Anne-Isabelle Étienvre, directrice de la recherche fondamentale au CEA.

« Produire plus d’énergie »

Les scientifiques doivent encore lever de nombreux « verrous technologiques » pour que la fusion thermonucléaire permette de « produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme » ce qui n’est pas encore le cas, rappelle-t-elle.

Dans les prochains mois, l’équipe de West compte atteindre « de très longues durées de plasma, de l’ordre de plusieurs heures cumulées » et chauffer « ce plasma à encore plus haute température pour se rapprocher au mieux des conditions attendues dans les plasmas de fusion », indique le CEA dans un communiqué. Et « regarder l’impact du plasma sur la durée de vie des composants internes du tokamak face à ce plasma intense », ajoute Mme Étienvre.

L’objectif est de « préparer du mieux possible l’exploitation scientifique d’Iter », le projet de réacteur expérimental lancé en 1985 par l’Union européenne, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, le Japon et la Russie, explique-t-elle.

Initialement prévue pour 2025, la production du premier plasma d’Iter, confronté à des retards et surcoûts considérables, a été reportée cet été à au moins 2033.



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