« Guerre de haute intensité » : la France mobilise ses hôpitaux face à l’éventualité d’un conflit d’ici mars 2026

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Illustration. (Crédit photo PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP via Getty Images)
Von 28 août 2025

Une lettre, envoyée par le gouvernement aux Agences régionales de santé, a demandé aux hôpitaux de se préparer à un « engagement majeur » d’ici un an, en cas de conflit armé généralisé en Europe.

Selon les révélations du Canard enchaîné, les Agences régionales de santé ont reçu un document, datant du 18 juillet 2025, dans lequel il était précisé que les hôpitaux devaient se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés, évoquant « une guerre de ‘haute intensité’ ». Sur BFMTV-RMC ce mercredi, la ministre de la Santé et du Travail, Catherine Vautrin, s’est voulu rassurante.

Un soutien sanitaire « en situation de conflit de haute intensité »

L’article publié ce mercredi par Le Canard enchaîné, intitulé « Le ministère de la Santé mobilise les hôpitaux pour la guerre », a de quoi inquiéter les citoyens français. Le journal satirique indique, documents à l’appui, que d’ici le mois de mars 2026, les différentes Agences régionales de santé du pays doivent se préparer à un possible « engagement majeur » de la France.

L’hebdomadaire relate qu’en cas de conflit armé, les hôpitaux français pourraient avoir à accueillir entre 10.000 et 50.000 soldats blessés sur une durée comprise entre 10 et 180 jours.

Toujours selon nos confrères, le ministère de la Santé précise encore dans son document que « dans le contexte international que nous connaissons, il est nécessaire d’anticiper les modalités du soutien sanitaire en situation de conflit de haute intensité ». La France pourrait donc servir de base arrière pour accueillir et soigner les soldats français ou alliés, membres de la coalition de Volontaires engagés dans le cadre des garanties de sécurité à l’Ukraine.

Mise en place de structures médicales près des gares, ports et aéroports

Pour cela, le ministère de la Santé envisage concrètement la mise en place de structures médicales capables de prendre en charge ces soldats blessés. Ces centres médicaux devraient être implantés à proximité d’une gare, d’un port ou d’un aéroport, afin de rapatrier les hommes et de les « réacheminer vers leur nation d’appartenance ».

Les soignants sont par ailleurs invités à intégrer le Service de santé des Armées « quel que soit leur secteur d’exercice ». Sont également mentionnées des formations destinées à les sensibiliser « aux contraintes d’un temps de guerre marqué par la raréfaction des ressources, l’augmentation des besoins et la survenue d’éventuelles rétroactions sur notre territoire », mais aussi à la prise en charge des « troubles post-traumatiques et à la filière de médecine physique et de réadaptation ».

« Il est tout à fait normal que le pays anticipe les crises »

Lors d’une interview sur BFMTV-RMC ce mercredi, Catherine Vautrin a adopté un ton moins alarmiste, sans employer explicitement le terme de « guerre ». Elle a rappelé que « les hôpitaux sont tout le temps en train de préparer des épidémies, des accueils » et qu’« il est tout à fait normal que le pays anticipe les crises, les conséquences de ce qu’il se passe ». Elle estime que « cela fait partie de la responsabilité des administrations centrales ».

La ministre a également souligné que cette anticipation s’inscrivait dans la continuité des mesures comme les stocks stratégiques. Et de souligner à Apolline de Malherbe : « Je n’étais pas en responsabilité au moment du Covid, souvenez-vous, il n’y avait pas de mots assez durs sur l’impréparation du pays. »

Emmanuel Macron insiste sur le risque qui menace l’Europe

Le gouvernement a adopté une approche similaire lorsqu’il a annoncé la préparation d’un livret sur les pratiques à suivre en cas de crise. Le document, intitulé « tous résilients », sera distribué à l’automne, et une « sous-partie » sera spécifiquement consacrée à la guerre, selon une source proche du dossier contactée par nos confrères de RMC.

Ces mesures prennent un relief particulier dans le contexte géopolitique actuel, alors que la guerre menée par la Russie en Ukraine se poursuit. Emmanuel Macron insiste sur le risque qui menace l’Europe, qualifiant Vladimir Poutine d’« ogre à nos portes » et de « prédateur » refusant la paix, dans une interview exclusive à TF1-LCI le 19 août dernier. « Je ne dis pas que dès demain c’est la France qui sera attaquée, mais c’est une menace pour les Européens », a ajouté le président, soulignant que « le président Poutine a rarement tenu ses engagements » et « a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir ».



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