Heures supplémentaires : l’Assemblée vote la défiscalisation totale

L’Assemblée nationale a adopté samedi la défiscalisation totale des heures supplémentaires, une proposition portée par la Droite républicaine et sur laquelle le gouvernement s’en est remis à la « sagesse » des députés. L’exécutif chiffre cette mesure à un milliard d’euros.
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Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine, prononce un discours à l’Assemblée nationale, le 8 septembre 2025 à Paris. (Photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)
Von 25 octobre 2025

La droite, le RN et une large partie de la majorité macroniste ont soutenu l’amendement présenté par Laurent Wauquiez, au nom de son groupe. Ce texte supprime le plafond existant de 7500 euros au-delà duquel les heures supplémentaires étaient fiscalisées.

Un signal adressé à « la France qui travaille »

Laurent Wauquiez a défendu un « signal » envoyé à « la France qui travaille », tandis que son collègue Fabien Di Filippo affirmait vouloir répondre à la demande d’électeurs qui « regrettent l’époque du travailler plus pour gagner plus ». Ce slogan, repris à l’époque par Nicolas Sarkozy, accompagnait la défiscalisation des heures supplémentaires instaurée sous son quinquennat, supprimée en 2012 avant d’être rétablie en 2019, avec un plafond initial de 5000 euros relevé en 2022.

Selon la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, le coût de cette nouvelle mesure s’élève à un milliard d’euros. Elle a rappelé que le plafond était déjà « très élevé » au regard du montant moyen que perçoivent les salariés au titre des heures supplémentaires, environ 1900 euros pour ceux qui en effectuent.

Une mesure jugée trop favorable aux cadres

Amélie de Montchalin a invité les parlementaires à « cibler » le dispositif, estimant qu’il bénéficierait principalement aux « cadres dirigeants et (…) cadres supérieurs », car « il n’y a qu’eux qui sont aujourd’hui vraiment au plafond ».

Elle a également mis en garde contre les conséquences budgétaires d’une défiscalisation totale, alors que le gouvernement cherche à contenir les dépenses publiques.

L’opposition de la gauche

Les députés de gauche se sont ouvertement opposés à cette mesure, qu’ils jugent coûteuse et inefficace en matière de création d’emplois. « La première réponse à la pauvreté des travailleurs, c’est d’abord d’augmenter les salaires », a affirmé l’Insoumis Aurélien Le Coq.

Le député écologiste et social Benjamin Lucas a renchéri : « Monsieur Wauquiez est en réalité incarcéré dans les dogmes du passé, prisonnier d’une prison mentale qui s’appelle le sarkozysme. Mais cette lubie du travailler plus pour gagner plus est une arnaque, c’est un cadeau fiscal concentré sur une minorité de salariés », a-t-il raillé.



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