Hong Kong : procès maintenu contre trois défenseurs de la mémoire du massacre de Tiananmen
Pendant des décennies, l’ancienne colonie britannique représentait une exception unique sur le sol chinois. Depuis sa restitution à la Chine en 1997 avec le statut de « région administrative spéciale », Hong Kong demeurait l’unique territoire où les citoyens pouvaient ouvertement honorer la mémoire du massacre du 4 juin 1989. Ce jour-là, sur la place Tiananmen à Pékin, l’armée chinoise avait écrasé dans le sang le mouvement étudiant réclamant plus de libertés démocratiques.
Des veillées commémoratives interdites
Cette particularité hongkongaise s’est brutalement éteinte en 2020. Suite aux imposantes manifestations pro-démocratie qui avaient ébranlé la métropole financière en 2019 – parfois marquées par des affrontements violents – Pékin a imposé une législation drastique sur la sécurité nationale. Depuis lors, les veillées commémoratives sont formellement prohibées.
Des accusations graves pour un hommage pacifique
Trois anciens responsables de l’Alliance de Hong Kong, organisation désormais démantelée, se retrouvent dans le viseur de la justice. Ils encourent jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour « incitation à la subversion ». Selon le parquet, les organisateurs de la veillée de 2021 auraient employé formules chocs et interventions publiques dans le but de pousser la population à renverser le Parti communiste chinois par des « voies illégales ».
Parmi les prévenus figure Chow Hang-tung, juriste de profession, interpellée le matin même du 4 juin 2021. Son délit présumé ? Avoir diffusé sur les plateformes numériques et dans la presse des appels invitant les Hongkongais à « allumer des chandelles en mémoire des victimes ».
Un argumentaire juridique balayé par les magistrats
L’avocate avait fondé son recours sur une faille présumée de l’accusation : l’absence de définition claire de ce que constitueraient des « moyens légaux » dans le réquisitoire. Le magistrat Alex Lee a concédé que l’interprétation du parquet était « extrêmement extensive », tout en jugeant que cela ne constituait pas un motif suffisant pour abandonner les poursuites. Le ministère public a d’ailleurs admis que les militants n’avaient proposé aucun « projet précis » de renversement du pouvoir central.
Direction le box des accusés en janvier 2026
Suite au rejet de cette requête, le tribunal composé de trois juges a fixé l’ouverture du procès au matin du 22 janvier 2026. Pour Chow Hang-tung et un autre prévenu, cette date marque un sombre anniversaire : ils auront alors franchi le cap des quatre années de détention provisoire. Un emprisonnement préventif qui, à lui seul, illustre la sévérité de la répression à l’encontre de ceux qui osent encore défier l’oubli imposé sur les événements de 1989.
Cette affaire cristallise la transformation radicale de Hong Kong, où la simple commémoration d’un massacre historique est désormais assimilée à un acte de rébellion contre l’État. Le message envoyé est sans équivoque : même la mémoire peut devenir subversive.
Avec AFP
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