Incendie du gymnase : le Blanc-Mesnil veut expulser les auteurs et leur couper les aides sociales
Derrière l’incendie qui a entièrement détruit un gymnase au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier se cache un couple dont l’objectif était d’obtenir frauduleusement l’indemnisation de leur véhicule en y mettant le feu. Mais l’opération a mal tourné, causant des dégâts considérables. Ce couple bénéficiait d’un logement social et la mairie entend les expulser, ce qui constituerait une première au Blanc-Mesnil.
L’incendie du gymnase Macé – Le Mansois, situé dans le quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil, qui s’est produit dans la nuit de la fête nationale, aurait démarré au niveau de véhicules stationnés à proximité du gymnase, selon les premiers éléments recueillis sur place. Cette hypothèse a été confirmée par l’enquête de la sûreté territoriale. Un homme, suspecté d’être responsable de cet acte criminel, a été mis en examen et placé en détention provisoire ce mercredi 30 juillet. Le procureur de la république a précisé dans un tweet publié le lendemain sur X que sa complice était quant à elle recherchée « à l’étranger ».
« Nous enjoignons le bailleur à résilier immédiatement leur bail »
« L’enquête a permis de recueillir des éléments matériels et téléphoniques établissant une mise en scène criminelle, dans le but d’obtenir frauduleusement l’indemnisation du véhicule incendié à l’origine de la propagation du feu », a stipulé dans un communiqué le procureur Éric Mathais.
Alors que les services de la Ville s’emploient à recenser « l’ensemble des prestations sociales » perçues par le couple de suspects, Thierry Meignen, sénateur (LR) et président de la majorité municipale, a indiqué dans un communiqué publié ce 1er août : « Nous enjoignons le bailleur à résilier immédiatement leur bail. »
« Nous nous réservons la possibilité de les suspendre dans leur intégralité », est-il encore précisé dans le texte, qui poursuit : « Il est inacceptable que des personnes qui portent atteinte à la collectivité continuent à en bénéficier comme si de rien n’était. »
« À force de laisser faire, ça sera le chaos »
Le préjudice, impactant les 2700 usagers qui fréquentaient le lieu, est en effet considérable. Pour le gymnase, on estime les dégâts à plus de 10 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 245.000 euros pour le matériel sportif détruit, sans oublier une quinzaine de véhicules très endommagés, précisent nos confrères.
🔷 Incendie du gymnase du Blanc-Mesnil le 14 juillet : une mise en scène criminelle pour frauder l’assurance identifiée.
➡️ 1 mis en examen & placé en détention
➡️ 10 M€ de préjudice
➡️ Complice recherchée à l’étranger
Le parquet reste pleinement mobilisé. pic.twitter.com/VWF3fxHTbD— Eric MATHAIS, procureur de BOBIGNY (@Procureur93) July 31, 2025
À propos de l’annonce de Thierry Meignen, on estime dans l’entourage du maire (DVD) Jean-Philippe Ranquet que « le message est clair : il n’y a pas d’impunité au Blanc-Mesnil », car « à force de laisser faire, ça sera le chaos ». « Cette famille n’a plus rien à faire dans la commune et cette mesure fera date si elle est suivie d’effets », est-il encore mentionné, sachant que l’objectif, « c’est d’avoir un caractère dissuasif ».
Fatiha, une retraitée habitant la cité des Tilleuls au Blanc-Mesnil, s’est montrée très satisfaite d’une telle mesure. « Je ne vois pas pourquoi quelqu’un qui met le feu à un bien public en pleine nuit continuerait à toucher normalement ses allocations », a-t-elle signifié auprès du quotidien francilien.
« Pour qui se prend M. Meignen ? Il n’est pas juge »
Marie, une ancienne fonctionnaire au tribunal de Bobigny, s’est montrée légèrement plus sceptique. « Je peux comprendre que la ville veuille montrer de la fermeté, même si je doute que cela puisse concrètement dissuader les délinquants potentiels », a-t-elle souligné de son côté.
Didier Mignot, ancien maire (PCF) du Blanc-Mesnil, estime en revanche que Thierry Meignen « n’est pas juge ». « Nous sommes encore dans un État de droit. Si la justice doit sanctionner les auteurs, et il faut le faire avec fermeté, c’est à elle d’en décider, et à personne d’autre », a-t-il déclaré, en ajoutant que « ces annonces ne règlent rien sur le fond » car « le mal est déjà fait ».
Dans son communiqué, Thierry Meignen a déclaré vouloir s’engager à reconstruire l’équipement sportif, indiquant à ce propos : « Il renaîtra, plus moderne et plus sûr, pour redonner aux habitants le lieu sportif qu’ils méritent. »
vielen Dank, dass Sie unseren Kommentar-Bereich nutzen.
Bitte verzichten Sie auf Unterstellungen, Schimpfworte, aggressive Formulierungen und Werbe-Links. Solche Kommentare werden wir nicht veröffentlichen. Dies umfasst ebenso abschweifende Kommentare, die keinen konkreten Bezug zum jeweiligen Artikel haben. Viele Kommentare waren bisher schon anregend und auf die Themen bezogen. Wir bitten Sie um eine Qualität, die den Artikeln entspricht, so haben wir alle etwas davon.
Da wir die Verantwortung für jeden veröffentlichten Kommentar tragen, geben wir Kommentare erst nach einer Prüfung frei. Je nach Aufkommen kann es deswegen zu zeitlichen Verzögerungen kommen.
Ihre Epoch Times - Redaktion