Institutions: Olivier Faure plaide pour transférer le droit de dissolution au Premier ministre

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Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. (THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images)
Von 11 mai 2023

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure juge qu’ « on est arrivé au bout de la Ve République » et plaide pour que le droit de dissolution soit réservé au Premier ministre, dans un entretien jeudi à l’Express.

« Voilà 64 ans que la Constitution évolue dans un sens exclusif : celui de l’hyper-personnalisation », déplore Olivier Faure, considérant qu’il s’agit d’une « contradiction avec la promesse originelle des fondateurs de la République qui avaient pour dessein de contrer tout arbitraire ».

« Que force soit redonnée au Parlement »

Alors qu’un groupe de travail trans-partisan, lancé par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, va se réunir prochainement pour réfléchir à plusieurs thématiques autour de la réforme des institutions, Olivier Faure « plaide pour que le droit de dissolution soit transféré du président de la République au Premier ministre ». Le député de Seine-et-Marne considère aussi qu’il y a « un anachronisme démocratique » à accepter « un président qui n’a de comptes à rendre à personne ».

« Emmanuel Macron a poussé, par sa pratique, le système jusqu’aux limites », dénonce-t-il, estimant que la France était « la seule démocratie au monde où, sur le plan constitutionnel, le président concentre tant de pouvoirs et si peu de contre-pouvoirs ». « On est arrivé au bout de l’exercice », juge-t-il encore. « Il faut remettre de l’essence démocratique, que force soit redonnée au Parlement », ajoute-t-il.

Un « droit d’amendement citoyen »

Enfin, M. Faure plaide aussi pour un « droit d’amendement citoyen » qui permettrait aux syndicats, aux associations, à un simple citoyen, « sous réserve d’un nombre de signatures à définir, de poser dans le débat des propositions qui seraient débattues à égalité avec celles des parlementaires ». Et il prévient : « il devra être exigé du prochain candidat de gauche de corriger ces institutions dès la première année de son mandat » et d’ « accepter de se priver d’une partie de ses pouvoirs pour permettre de retrouver une part de notre idéal républicain ».

En avril, Emmanuel Macron a demandé aux députés et sénateurs de réfléchir à des propositions pour que « le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité et en participation citoyenne ».



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