La fille de la manifestante tuée veut porter plainte contre le gouvernement

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C'est à Pont-de-Beauvoisin en Isère, qu'une automobiliste a percuté une manifestante en tentant de forcer un barrage "non déclaré".(ROMAIN LAFABREGUE/AFP/Getty Images)
Von 18 novembre 2018

Samedi, le blocage des « gilets jaunes » à Pont-de-Beauvoisin en Isère, avait tourné au drame lorsqu’une automobiliste avait percuté une manifestante en tentant de forcer un barrage « non déclaré ».

Paniquée car les « gilets jaunes » frappaient sur son véhicule, la jeune femme qui voulait emmener sa fille malade chez le médecin, avait perdu le contrôle de son véhicule, accéléré et percuté une manifestante.

Chantal Mazet, une retraitée de 63 ans, manifestait pour la première fois de sa vie. Percutée par la conductrice de 43 ans, elle est décédée suite à ses blessures malgré l’intervention rapide des pompiers.

Veuve, Chantal Mazet était mère de quatre enfants. Coïncidence, elle habitait à Domessin en Savoie, ce village devenu tristement connu puisque c’est aussi là que vivait Nordahl Lelandais, suspecté d’avoir tué la petite Maëlys ainsi qu’Arthur Noyer. Généreuse, elle avait ainsi ouvert sa porte aux gendarmes et journalistes présents sur les lieux pour aller aux toilettes.

Sa fille Alexandrine Mazet, qui manifestait du côté de Cavaillon (Vaucluse), a été prévenue par les gendarmes du drame. « C’était une petite retraitée tranquille, qui faisait son train-train. Elle n’avait pas une trop mauvaise retraite mais voulait juste apporter son soutien », a-t-elle expliqué au Dauphiné Libéré, précisant que sa mère « n’aurait jamais pris de risque inconsidéré ». Le parquet a ouvert une enquête afin de déterminer les circonstances de sa mort.

Alexandrine Mazet « insiste sur le fait que la manifestation doit rester calme et l’ambiance bon enfant » et espère « qu’il n’y aura pas d’autre accident ». Au micro de RTL, elle ajoute d’ailleurs : « Je veux vraiment que les gens ne se laissent pas submerger par la colère. Ça n’amène jamais rien de bon. Il faut vraiment que les ‘gilets jaunes’ comprennent que le mouvement est pacifiste. »

Cependant, elle a aussi fait savoir qu’elle compte porter plainte contre le gouvernement, lui reconnaissant une « responsabilité indirecte ». Selon elle, si l’état du pays était différent, « il n’y aurait pas les gilets jaunes dehors et ma mère ne serait pas morte ».

Déclaration immédiatement dénoncée par Christophe Castaner, sur Europe 1« Ce n’est pas la faute de l’Etat ».

Le ministre de l’Intérieur rappelle ensuite les circonstances de l’accident arrivé sur une manifestation non déclarée : « Une manifestation, ça se déclare. J’ai appelé pendant toute la semaine, le Premier ministre aussi, à la déclaration des manifestations pour que nous puissions mettre des forces de l’ordre à proximité, pour sécuriser les manifestants et ceux qui veulent circuler. Mais ça n’a pas été les cas. Là où cette personne est décédée, c’est un endroit qui n’avait pas été autorisé, qui n’avait pas été déclaré. Donc que ceux qui prétendent organiser, mais qui en réalité veulent désorganiser le pays et ne veulent pas respecter la démocratie, assument leurs responsabilités ».



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