Le Parti socialiste au centre des négociations pour l’après-Bayrou
Reçu jeudi à Matignon, le Parti socialiste (PS) s’impose désormais au centre des négociations sur la succession de François Bayrou, encouragé par la promesse de Laurent Wauquiez (LR) de ne pas censurer d’emblée un gouvernement socialiste.
Le PS a renouvelé sa volonté de discuter sur la base de ses propres propositions budgétaires avec l’ensemble des forces du front républicain, à l’exception de La France insoumise (LFI). Son premier secrétaire, Olivier Faure, a affirmé que le prochain Premier ministre désigné par Emmanuel Macron devait adopter « la base que nous avons définie ». Les socialistes proposent un effort budgétaire deux fois moindre que les 44 milliards d’euros portés par Bayrou, défendant un projet « juste » et « porteur d’espoir », par opposition au plan « dépressif » du Premier ministre sortant.
Bruno Retailleau met en garde contre une politique contraire aux intérêts de la France
Mardi, Emmanuel Macron avait déjà demandé aux chefs de la coalition gouvernementale actuelle de travailler avec les socialistes. Pour sa part, Laurent Wauquiez a assuré que les LR ne censureraient « ni un gouvernement PS, ni un gouvernement RN », jugeant qu’une nouvelle instabilité serait « catastrophique » après la chute des gouvernements Barnier et Bayrou en moins d’un an. Bruno Retailleau, président des LR, a toutefois mis en garde : « Si un gouvernement socialiste menait une politique contraire aux intérêts de la France, le devoir de la droite serait de l’empêcher. »
Depuis la dissolution de 2024, l’Assemblée est divisée entre la gauche, le centre-droit et la droite nationaliste, aucun bloc ne détenant la majorité absolue.
Olivier Faure insiste sur le fait que le PS refuse le recours au 49.3, constatant que tout futur gouvernement devra bâtir des compromis avec le centre, notamment pour faire adopter le budget. L’eurodéputé Raphaël Glucksmann prône une méthode « du compromis », mais précise que le prochain Premier ministre devra surtout « tenir quelques points d’accord jusqu’en 2027 », sans ambition personnelle trop affichée, pour garantir un soutien minimal.
Malgré cette ouverture, certains manifestent leur prudence : le communiste Stéphane Peu avertit qu’il ne participera pas à une stabilité au détriment des principes de gauche, et Jean-Luc Mélenchon (LFI) dénonce sur X ce qu’il considère comme une « tambouille » de coalition entre la macronie, le PS et la droite, excluant tout rapprochement des insoumis.
Heure après heure, se fait un glissement politicien vers une grande coalition de Glucksmann à Wauquiez avec le PS et la macronie. Les insoumis n’ont rien à voir avec cette tambouille et ils la combattent car ce n’est pas l’engagement pris devant les électeurs avec le programme du…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 4, 2025
Au terme de ses consultations avec les partis, François Bayrou ne s’est pas assuré le soutien nécessaire pour le vote de confiance de lundi, qui devrait conduire à sa chute : la gauche, la droite nationaliste, Liot et une partie des LR voteront contre. Emmanuel Macron devra alors désigner un nouveau Premier ministre – reste à savoir s’il choisira une figure consensuelle issue du centre, cherchant un accord de non-censure avec le PS, ou une personnalité de gauche prête à faire des compromis.
Du côté du gouvernement, certains évoquent la personnalité clivante de François Bayrou comme obstacle, laissant entendre que son départ pourrait fluidifier les négociations à venir.
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