Le patron d’Euronext appelle la France à suivre l’exemple budgétaire de la Grèce et du Portugal

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Stéphane Boujnah, président-directeur général d’Euronext, le 7 décembre 2021. (ERIC PIERMONT/AFP via Getty Images)
Von 11 octobre 2025

Le patron de la place boursière Euronext, Stéphane Boujnah, a exhorté samedi la France à suivre l’exemple budgétaire du Portugal, de l’Italie, de la Grèce et de l’Espagne, autrefois regroupés sous l’acronyme « PIGS » en raison de leur fort endettement il y a quinze ans.

« Ces pays-là étaient les parias », a rappelé M. Boujnah, invité de France Inter. « Quinze ans après, tous ont réduit massivement leurs dettes », a-t-il souligné, précisant que trois d’entre eux affichent aujourd’hui un excédent budgétaire primaire, c’est-à-dire que leurs recettes fiscales excèdent leurs dépenses publiques avant paiement des intérêts de la dette.

Des réformes structurelles profondes

Pour atteindre de tels résultats, ces États ont engagé des réformes d’ampleur. « La retraite est passée à 65 puis 67 ans. La TVA a dépassé 20 %. Les dépenses publiques ont été réduites. Vous avez 300 communes au Portugal et 300 communes en Grèce. Et les dépenses de santé se sont concentrées sur ce qui n’est pas de la dépense de confort », a détaillé Stéphane Boujnah.

Le dirigeant d’Euronext a également insisté sur « l’effort pour allonger la durée et la quantité de travail afin de stimuler la croissance ».

Un consensus politique national

Selon lui, ces ajustements ont été menés tour à tour par des gouvernements de gauche puis de droite, ou inversement, permettant l’émergence d’un véritable contrat national : « Plus jamais la dérive des déficits, plus jamais le traumatisme des ajustements de la dette. »

« Une génération est ruinée quand on retarde ce redressement », a-t-il averti, insistant sur la gravité des conséquences d’un statu quo.

Mise en garde pour la France

Pour M. Boujnah, les anciens « PIGS » « ne comprennent pas pourquoi nous vivons dans une île » et pourquoi la France éprouve tant de difficultés à mener les mêmes réformes, alors que la situation économique de départ est comparable.

En France, selon lui, le choix est clair : « Le redressement choisi maintenant ou l’austérité subie plus tard. » Or, a-t-il ajouté, « si la France, qui porte une partie de l’ambition européenne, est très affaiblie, c’est un problème non seulement pour elle, mais pour l’ensemble du continent. »



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