Le tribunal administratif ordonne la reprogrammation du film « Sacré-Cœur » à Marseille
Dès le lendemain de sa décision, le maire de Marseille a pris la parole sur CNews pour justifier l’annulation de la projection du film au château de La Buzine, un lieu culturel emblématique de la cité phocéenne, affirmant qu’il n’était en aucun cas question de « censure ». Mais ces explications n’ont pas réussi à convaincre le sénateur des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier.
« Je tiens à respecter la loi »
Interrogé ce 23 octobre par Sonia Mabrouk, le maire de Marseille a tenu à répondre aux accusations de censure. « On a vu, entendu et lu des choses absolument incroyables sur cette affaire », a-t-il déclaré, avant de préciser qu’il n’avait pas interdit à Marseille la diffusion du film, lequel était resté visible quelques jours « dans les salles de cinéma ».
« Le château de La Buzine, c’est un équipement municipal, et les services juridiques, les avocats, m’ont indiqué que, si je devais faire passer ce film, s’il devait être diffusé, la Ville serait dans l’illégalité, et vous comprenez bien qu’au regard de tout ce qui est en train de se passer, moi je tiens à respecter la loi, qu’elle nous plaise ou qu’elle ne nous plaise pas », a poursuivi l’édile.
Mais qu’est-ce qu’il raconte ?#SacréCoeur a obtenu un visa d’exploitation du CNC l’autorisant à être diffusé dans TOUTES les salles de France même les 386 salles gérées en régie municipale (sur les 2 045 cinémas que compte la France) https://t.co/jFFGKTKUUE
— Destination Ciné (@destinationcine) October 23, 2025
L’élu a précisé à la journaliste que s’il avait dû donner son avis, « probablement » il aurait dit oui, mais qu’il se serait alors mis « hors la loi ». « Donc je me range à l’avis de ceux dont c’est le métier et qui considèrent d’ailleurs que c’est une atteinte caractérisée à la loi, ce qu’évidemment je ne veux pas faire », a-t-il martelé, déplorant avoir entendu des mots comme « censure ».
Il a rappelé que Marseille est « la première ville consacrée au Sacré-Cœur », après avoir été délivrée de la peste qui l’avait frappée en 1720. « Il n’y a aucune censure de la part de qui que ce soit, mais le respect de la loi », a-t-il conclu.
« Les faux-semblants d’une laïcité à géométrie variable »
Ce 23 octobre, dans une tribune publiée par le JDD, le sénateur des Bouches-du-Rhône a dénoncé la déprogrammation du film dans cette ancienne demeure de Marcel Pagnol, aujourd’hui transformée en « Maison des cinématographies de la Méditerranée ». Il considère qu’il s’agit d’un acte de « christianophobie » de la part de la municipalité.
⚠️ VICTOIRE ⚠️
Le tribunal administratif de Marseille ordonne la reprogrammation des diffusions du film « Sacré Cœur » au château de @labuzine
Nous ne laisserons jamais nos racines chrétiennes être bafouées et piétinées.
Rendez-vous ce soir à 18h à la Buzine. Soyez nombreux ! pic.twitter.com/5J34hAwyLz— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) October 25, 2025
Selon les informations de Valeurs actuelles, Stéphane Ravier a par ailleurs saisi ce vendredi la justice administrative en déposant un référé liberté. « On est déterminé à ne plus rien laisser passer », a par ailleurs confié son entourage, accusant la mairie de pratiquer « les faux-semblants d’une laïcité à géométrie variable ». Steven et Sabrina Gunnell – les réalisateurs du docu-fiction – ont décidé de se joindre à la procédure, apportant ainsi leur soutien à l’initiative du sénateur.
Dans un tweet publié ce samedi sur le compte X de ce dernier, on apprend que le tribunal administratif de Marseille a ordonné la reprogrammation des diffusions du film Sacré Cœur au château de La Buzine. « Nous ne laisserons jamais nos racines chrétiennes être bafouées et piétinées. Rendez-vous ce soir à 18h à la Buzine. Soyez nombreux ! » commente-t-il sur le réseau social.
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Le coup de gueule du réalisateur
Alors que son film avait déjà été boudé par la régie publicitaire des transports – la SNCF et la RATP ayant refusé sa campagne d’affichage dans les gares et le métro, au nom du principe de neutralité –, le réalisateur avait poussé un coup de gueule dans une vidéo publiée très tôt ce 23 octobre sur X.
« Ça ne passe pas », avait-il lancé, visiblement en colère, appelant tous les Marseillais à se révolter et à se soulever « pour la pluralité et pour l’universalisme ». « Vous avez le droit de voir ce film si vous avez envie de le voir », avait-il encore martelé, ajoutant : « C’est pas possible que ce film soit boycotté à Marseille. Marseille, première ville de France consacrée au Sacré-Cœur de Jésus. » Et de conclure : « On a le droit de s’insurger ! […] On est en 2025, on a le droit d’exister, on a le droit de se montrer, on a le droit de vivre. Et on a le droit de […] propager cette foi et cet amour qui nous survivront à tous. »
Ce docu-fiction a déjà attiré près de 200.000 spectateurs en trois semaines, révélait Europe 1 ce 23 octobre.
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