Les émeutiers interpellés reçoivent des visites de députés LFI, l’extrême gauche refuse d’appeler au calme
Sous pression du gouvernement, les policiers actuellement face au défi de contenir les émeutes qui se propagent en France, le sont aussi par les députés LFI qui visitent les émeutiers interpellés, adoptant au passage certains comportements en dehors des clous du droit. De quoi agacer les forces de l’ordre dans un contexte électrique alors que le parti d’extrême gauche refuse d’appeler au calme.
Après la première nuit de violences qui ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi dans de nombreuses communes de banlieue parisienne à la suite de la mort du jeune Nahel, un adolescent de 17 ans tué à bout portant par un policier lors d’un refus d’obtempérer à Nanterre (Hauts-de-Seine), des députés de La France insoumise ont fait mercredi la tournée des commissariats pour rendre visite aux émeutiers interpellés et contrôler les conditions de leur garde à vue. Parmi eux, Antoine Léaument, Louis Boyard, ou encore Thomas Portes.
Tournée des commissariats: nous sommes avec @Portes_Thomas @SabrinaSebaihi @ALeaument et @LouisBoyard à #Nanterre pour exercer notre droit de contrôle des lieux de privation de liberté.#GAV pic.twitter.com/Wd5GQK3PN5
— Ségolène AMIOT ???️? (@SegoleneAmiot) June 28, 2023
Si cette démarche politique est légale, les policiers, déjà sous pression du gouvernement, ne cachent pas leur agacement : il s’agit d’une « corvée » qui leur rajoute beaucoup de travail supplémentaire, dénoncent-ils. De quoi ajouter de l’huile sur le feu : d’après les informations d’Europe 1, les représentants du parti d’extrême gauche ont enfreint les règles de droit en discutant avec les détenus et en demandant à voir les procès-verbaux. C’est totalement interdit.
Au micro d’Europe 1, le député Antoine Léaument se justifie : « On ne savait pas forcément qu’on n’avait pas le droit. Vous savez, Thomas Portes et moi, on est des néo-députés. On découvre aussi ce pouvoir-là de députés, donc on ne sait pas que ce n’est pas forcément dans nos droits ». Pour autant, les insoumis ne comptent pas abandonner ces « contrôles » tant que, de leur avis, les interpellations demeureront arbitraires.
« On s’est dit qu’il pouvait y avoir beaucoup de gens qui étaient arrêtés de manière arbitraire et ça envoie aussi le signal que les députés regardent et exercent leur rôle de constat sur place », fait par ailleurs valoir le socialiste, à l’initiative de ces visites depuis les manifestations contre la réforme des retraites.
LFI « n’appelle pas au calme » dans les quartiers
Dans la nuit de mercredi à jeudi, des violences et des saccages se sont de nouveau produits en région parisienne et en province. Une situation explosive qui fait resurgir le spectre des émeutes de 2005 dans les banlieues. Si le président de la République Emmanuel Macron a appelé hier au calme, la France insoumise ne prévoit visiblement pas d’en faire autant.
« Moi, j’appelle pas au calme, j’appelle à la justice », a ainsi lâché le député David Guiraud au micro de CNews, mercredi soir. Pour l’élu du Nord, il ne s’agit pas d’appeler « à la révolte non plus ». « Mais c’est les policiers qui doivent se calmer. Ceux qui ont tué cet homme ».
Sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon s’inscrit lui aussi sur cette ligne de conduite. Le chef de file des Insoumis a en effet partagé sa colère devant les « chiens de garde (qui) nous ordonnent d’appeler au calme.» « Nous appelons à la justice », a-t-il ajouté.
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