L’espionnage chinois atteint de nouveaux sommets au Canada

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L'ambassade de Chine à Ottawa sur une photo d'archive. (Epoch Times)
Von 26 juillet 2023

S’il y a une chose dont les Canadiens ont beaucoup entendu parler ces derniers temps, c’est de « l’ingérence étrangère ». Il s’agit d’efforts déployés par des États étrangers pour identifier des personnes clés sur notre territoire et les utiliser pour promouvoir leurs propres intérêts, ou pour étouffer toute activité jugée contraire à leurs intérêts. Si plusieurs pays ont été accusés d’être à l’origine de ce type d’efforts, le pays numéro un est de bien loin la République populaire de Chine (RPC).

Le service de renseignement canadien, le SCRS, a accusé la RPC d’intimider les immigrants et les détracteurs du Canada (les Ouïghours, les Tibétains, le Falun Gong, etc.) et d’essayer d’influencer les électeurs dans une certaine direction (c’est-à-dire favorable à la Chine). Ces accusations ont été exploitées par les services canadiens de renseignement de sécurité et d’application de la loi pendant des décennies, sans grand résultat. Les gouvernements successifs ont non seulement ignoré ces menaces pour notre démocratie, mais ont même accusé de « racisme » ceux tirant la sonnette d’alarme. En somme, il s’agit d’une série de manques d’imagination de la part de hauts fonctionnaires et d’hommes politiques.

Et si nous pensions en avoir assez entendu, voilà que la GRC arrête un ancien officier, William Majcher, accusé d’ingérence étrangère. Dans un communiqué, la police montée a annoncé que M. Majcher, aujourd’hui à la retraite, « a utilisé ses connaissances et son vaste réseau de contacts au Canada pour obtenir des renseignements ou des services au profit de la République populaire de Chine » et « a contribué aux efforts du gouvernement chinois pour identifier et intimider une personne en dehors du champ d’application de la loi canadienne ».

Les habituels « experts en sécurité nationale » se sont prononcés sur ce que cela signifie. Le fait qu’il s’agisse d’un ancien employé de la GRC est une mauvaise nouvelle pour cette institution, déjà confrontée à un certain nombre de scandales. Aujourd’hui, il semble bien qu’une personne ayant passé sa carrière à se battre pour protéger le Canada, soit maintenant passée dans l’autre camp ! Que se passe-t-il ?

Il y a plusieurs aspects de cette histoire qui ne sont pas couverts par les médias. Tout d’abord, il est loin d’être évident si l’expérience de M. Majcher au sein de la GRC a une incidence réelle sur ce qu’il aurait transmis aux Chinois ; espérons que le procès permettra de faire la lumière sur cela et sur l’avantage qui a été procuré à nos ennemis.

Deuxièmement, pourquoi la RPC l’a-t-il ciblé pour « collaboration » ? Avait-il quelque chose sur lui, par exemple pour du chantage ? S’agissait-il simplement d’une transaction financière ? (D’autres Canadiens ayant servi «d’espions » l’ont été uniquement pour de l’argent.) Les Chinois considéraient-ils son passé comme un atout ? Pensaient-ils qu’il pouvait utiliser son ancienne autorité pour influencer d’autres personnes ?

Ce que cela suggère, c’est qu’il ne s’agit pas d’une approche aléatoire de la part de l’appareil de renseignement de la RPC. Certes, nous avions l’habitude d’appeler la méthodologie des services de renseignement chinois opérant sous le modèle de «l’aspirateur », car elle semble aspirer autant de données que possible et fouiller ensuite la botte de foin à la recherche d’aiguilles. Mais à l’occasion, ils se concentrent sur quelqu’un qu’ils croient capable de leur donner un meilleur rapport qualité-prix (ou plutôt yuan ?). Est-ce la raison pour laquelle M. Majcher est apparu sur leur radar ?

En fin de compte, nous avons un nouvel exemple d’ingérence de la RPC dans nos affaires. Contrairement à de nombreux cas similaires, nous aurons très probablement un procès et, en cas de condamnation, une peine d’emprisonnement (plutôt qu’une simple expulsion d’un diplomate chinois, bien que cet outil soit rarement utilisé au Canada ces derniers temps, semble-t-il). Il n’en reste pas moins que la Chine n’est pas notre amie et que nos protecteurs – le SCRS, la GRC et le CST – doivent rester vigilants, même si leurs renseignements et informations sont largement ignorés.

Mes applaudissements pour la GRC ! Au moins, quelqu’un semble toujours se soucier de protéger notre pays contre l’ingérence étrangère.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.



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