Lutte anti-corruption: le Parti au cœur de la tourmente

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Wang Qishan, secrétaire de la Commission centrale d’inspection de la discipline au Grand palais du peuple à Pékin. (Feng Li/Getty Images)
Von 1 mai 2015

 

La Commission centrale d’inspection de la discipline (CCID), le secret et puissant organe d’inspection interne du Parti communiste chinois (PCC) qui a mené une série de purges-éclair qui ont secoué de nombreux hauts responsables, magnats du pétrole et autres PDG d’entreprises d’État, déclare qu’elle s’apprête à pénétrer jusque dans les entrailles de l’appareil du Parti.

Dans un court message sur son site web, la CCID annonçait le 31 mars dernier que «ces derniers jours, la CCID a mis en place sept nouvelles équipes d’enquête qui travailleront au Bureau général, au Département de l’organisation, au Département de la propagande, au Département du travail du Front uni, à l’Assemblée nationale populaire, au Bureau général du Conseil des affaires de l’État et à la Conférence consultative politique du peuple chinois».

Le message ajoutait avec un certain panache: «C’est la première fois dans l’histoire du PCC que la CCID envoie des équipes dans ces départements du Parti.»

La majorité des départements cités ci-dessus sont les plus importants, les plus puissants et les plus secrets du PCC. Le Département de l’organisation contrôle les décisions concernant les Ressources humaines et détient d’importants dossiers sur les membres du Parti. Le Département de la propagande est chargé de s’assurer que la population soit réceptive à l’idéologie de la propagande du Parti et de faire connaître la ligne directrice du PCC. Le Bureau général s’occupe des tâches administratives des plus hauts échelons du régime, comme les emplois du temps, les réunions et des classifications de sécurité.

Le message précisait que les sept nouveaux directeurs d’enquête dûment nommés «s’engageaient à rester unis et fidèles à la direction Parti central et son Secrétaire général, le camarade Xi Jinping, en se concentrant sur le maintien d’une bonne image du Parti, d’un gouvernent honnête et la lutte contre la corruption.»

Le message ne précise pas la façon dont les enquêtes seront menées ni les procédures auxquelles les responsables soupçonnés de méfaits seront soumis.

Zhong Weiguang, un spécialiste indépendant des affaires internes du PCC installé en Europe, a commenté cette décision qui «prouve que la lutte au sein du Parti s’est intensifiée».

«Dans une organisation mafieuse comme le PCC, les luttes intestines et les purges ne finissent jamais. C’est la nature du système», a-t-il ajouté.

Le recours à la CCID pour enquêter sur d’autres départements du Parti – ce qui, selon Zhong Weiguang, dépasse le rôle institutionnel de cette commission – illustre la nature fondamentalement autocratique de la procédure.

«Xi Jinping peut accomplir cela car il a le soutien de l’armée et il contrôle les forces de sécurité. Il utilise ses propres gens pour contrôler les mécanismes du Parti et cet appareil contrôle à son tour les masses populaires», a conclu Zhong Weiguang.

Article originale: China’s Anti-Corruption Investigators Turn on Communist Party

 



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