Manger n’est pas tout : encore faut-il savoir comment
Savez-vous pourquoi nous mangeons le pain avec les mains, alors que nous utilisons couteau et fourchette pour tout le reste ? La légende veut que ce soit à la cour de Louis XIV que cette distinction soit née. À Versailles, les couverts étaient un luxe réservé à l’élite, symbole de raffinement.
Mais pour le pain, la cour a décidé de préserver la tradition : on le rompait à la main, comme le peuple. C’est ainsi qu’est née la règle, encore en vigueur, de ne pas le couper au couteau.
De Versailles à la démocratisation des manières
L’arrivée de la fourchette a bouleversé les habitudes. Peu à peu, chacun en possédait chez soi, et les manières se sont diffusées dans toutes les couches de la société. Apprendre à se tenir à table faisait partie de l’éducation, transmise des parents aux enfants.
Aujourd’hui, pourtant, cet apprentissage semble s’éroder. Le règne du fast-food et des repas pris sur le pouce a fait disparaître les gestes élémentaires : se tenir droit, manier les couverts, attendre les autres.
Le dîner, miroir du savoir-vivre
J’avais un ami dont j’appréciais la conversation, mais que j’ai fini par éviter à table : il ignorait tout de la bienséance la plus basique. Comment l’aurait-il apprise ? Nourri de burgers et de plats consommés en voiture, il n’avait jamais connu le rituel du repas partagé.
Pourtant, un jour ou l’autre, chacun se trouve confronté à une situation où les manières comptent : un dîner de famille, un entretien, un repas d’affaires. Et dans ces moments, une mauvaise tenue efface tout le reste : intelligence, humour ou élégance vestimentaire.
Les manières, un langage silencieux
Les mauvaises manières ne passent pas inaperçues. Elles gênent, distraient, dégradent même le plaisir du repas. Plus encore, elles révèlent quelque chose d’intime. À tort ou à raison, beaucoup y voient le reflet d’une éducation ou d’un caractère.
« Le monde était mon huître, mais j’ai utilisé la mauvaise fourchette », écrivait Oscar Wilde. Tout est dit : un faux geste peut ruiner une impression.
Robert Louis Stevenson écrivait : « Un enfant doit toujours dire la vérité, parler quand on lui adresse la parole, et se tenir convenablement à table, du mieux qu’il peut. »
Ces vers, tirés du poème Le devoir tout entier de l’enfant, résument l’essentiel : ne pas mentir, ne pas interrompre, et apprendre les bonnes manières à table. Si ces principes sont acquis durant les dix premières années de la vie, c’est déjà un excellent départ.
L’importance des manières de table est largement sous-estimée. Personne ne vous fera de remarque, ni publiquement ni en privé. Mais on pensera de vous, en silence, que vous avez été mal élevé. On vous jugera, comme on jugerait quelqu’un à l’hygiène négligée ou aux vêtements froissés. Les manières de table, à tort ou à raison, sont perçues comme un reflet du caractère. Elles révèlent quelque chose d’intime.
Un jour, vous devrez dîner devant quelqu’un que vous souhaiterez impressionner. Et cette personne pourrait, plus tard, influencer votre avenir. De mauvaises manières pourraient suffire à tout compromettre. Certains en tireront des conclusions cruelles, allant jusqu’à condamner votre éducation, voire votre famille entière.
Il existe quantité de guides sur les manières de table. Mais nous vivons à l’ère de TikTok, où tout doit être bref et immédiat. Voici donc les cinq règles essentielles à retenir, quelles que soient les circonstances :
Les cinq règles cardinales
– Tenez correctement votre fourchette et votre cuillère. Entre la première phalange du majeur et le bout de l’index, le pouce maintenant le manche.
– Placez la serviette sur vos genoux dès que vous êtes assis.
– Ne mâchez pas bruyamment. Gardez les lèvres fermées.
– Préparez chaque bouchée. Ne coupez pas tout à l’avance, ne beurrez pas tout votre pain.
– Attencez que tout le monde soit servi avant de commencer.
Il existe bien d’autres règles, mais celles-ci suffisent à ne pas choquer. L’essentiel n’est pas de paraître obsédé par le protocole, mais de paraître à l’aise avec lui.
Une tradition à honorer
Les manières de table sont le fruit de cinq siècles d’évolution sociale. Elles traduisent une exigence de respect — des autres comme de soi-même. Les ignorer, c’est rompre avec un héritage. Les cultiver, c’est continuer à croire qu’il existe encore une façon civilisée de partager un repas.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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