Mayotte: Paris confirme une opération à venir contre l’immigration illégale

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Un raid contre l'immigration clandestine le 28 novembre 2022 dans le village de Vahibe, près de Mamoudzou, à Mayotte. (GREGOIRE MEROT/AFP via Getty Images)
Von 21 avril 2023

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a confirmé jeudi une prochaine opération contre la délinquance et l’immigration illégale dans l’archipel de Mayotte, déjà largement ébruitée dans les médias, mais sans donner de date de lancement, dans un entretien publié sur le site du quotidien Le Figaro.

C’est la première fois que M. Darmanin s’exprime publiquement sur le sujet depuis les révélations du journal satirique Le canard enchaîné en février.

Le ministre a confirmé l’envoi ces derniers jours sur l’archipel de « quatre escadrons de gendarmes mobiles, des policiers de la CRS-8, spécialistes de la lutte contre les violences urbaines, au total 510 membres des forces de l’ordre ». Mais il ne précise pas de date de début d’engagement de ces forces dans ce département français situé à mi-chemin entre Madagascar et l’Afrique. « Les opérations d’ordre publique à Mayotte, c’est tous les jours », balaye-t-il.

« Une quarantaine de bandes criminelles organisées »

Côté justice, « six magistrats et sept greffiers, ainsi que quinze agents de la Protection judiciaire de la jeunes », ont été dépêchés. Baptisée « Wuambushu », qui peut vouloir dire en mahorais « reprise » comme « poil à gratter », l’opération a été validée par le président Emmanuel Macron en conseil de défense et devrait débuter la semaine prochaine, selon une source proche du dossier. Elle devrait durer au moins deux mois, selon les informations obtenues par l’AFP de source proche. Grâce à ces renforts, « nous allons redoubler d’activité » contre la délinquance locale, indique le ministre. Au total, « une quarantaine de bandes criminelles organisées » ont été recensées à Mayotte, dit-il.

Expulsions et destruction des habitats insalubres

L’objectif est également d’expulser les migrants illégaux, majoritairement originaires de l’archipel voisin des Comores, installés dans des quartiers particulièrement insalubres, appelés « bangas ». « Nous prendrons le temps nécessaire » pour la destruction de ces habitats, « toujours sur autorisation du juge, car il va de soi que nous relogeons les personnes conformément au droit », a assuré Gérald Darmanin.

Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH), se sont inquiétées dans un communiqué commun que « la France place ainsi des mineurs dans des situations de vulnérabilité et de danger intolérables ». Le président comorien, Azali Assoumani a de son côté déclaré à l’AFP espérer « que l’opération sera annulée », reconnaissant « n’avoir pas les moyens de (la) stopper par la force ». D’intenses tractations ont eu lieu ces dernières semaines entre Moroni et Paris, laissant planer la possibilité d’un accord de dernière minute.



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