Un rapport parlementaire propose d’interdire l’alcool à la buvette de l’Assemblée
Alors que démarre mardi l’examen du budget de la Sécurité sociale dans l’hémicycle, un sujet plus inattendu s’invite dans les discussions feutrées du Palais Bourbon : l’alcool doit-il disparaître de la buvette parlementaire ?
La question refait surface à la suite de la publication, vendredi dernier, du rapport du député du Loiret, chargé de scruter l’enveloppe budgétaire destinée au fonctionnement des grandes institutions de la République, dont l’Assemblée nationale.
Le document souligne, entre autres, que les élus règlent parfois leurs consommations par le biais de leurs frais de mandat, alors même que la réglementation interdit la consommation d’alcool sur le lieu de travail en France, à l’exception notable des repas, où certaines boissons demeurent tolérées.
Exemplarité en question
Sous l’œil attentif des caméras, Emmanuel Duplessy, membre du parti Génération.s, feint la surprise face au tumulte médiatique engendré par ses propositions : « C’est peut-être une illustration de la survivance de certains passe-droits qui peuvent subsister dans le monde politique », avance-t-il. Le parlementaire le reconnaît, les ventes d’alcool à la buvette ne constituent en rien un gouffre financier.
En 2024, elles n’ont pas dépassé 100.000 euros de chiffre d’affaires, dont il estime que 90% ont été pris en charge via les frais de mandat des députés. Ministres et collaborateurs disposent eux aussi d’un accès à ces consommations. Rapporté à chaque élu, cela équivaut à une dépense d’une vingtaine d’euros par mois. Il faut compter entre cinq et huit euros pour un verre de vin.
Entre traditions et exigences contemporaines
Désireux de moderniser les pratiques, Emmanuel Duplessy suggère donc de proscrire l’alcool à la buvette et d’exclure le remboursement, via les frais de mandat, des boissons alcoolisées consommées au restaurant à l’extérieur. « De la même manière que les cigarettes ne sont pas prises en charge pour un député fumeur », fait-il valoir. Quid des dérapages ? « Je n’ai jamais assisté à une scène où la cause d’un débordement à l’Assemblée serait liée à un problème d’alcool. De manière générale, les députés se tiennent très bien », assure-t-il.
Ce débat provoque, chaque fois qu’il resurgit, l’agacement d’une partie de l’hémicycle. À l’instar du député RN Frédéric Falcon, qui s’emporte sur X : « Nous continuerons à défendre notre viticulture assez de ces mesures d’inspiration islamiste. »
Du côté socialiste, Philippe Brun note : « L’Assemblée est un des rares lieux de travail où l’alcool est autorisé. Ce que je constate, c’est que mes collègues en consomment très peu. La buvette sert essentiellement des Coca Light. » Le débat est relancé, prolongeant la tradition de passions françaises, entre convivialité et devoir d’exemplarité parlementaire.
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