Meurtre Khashoggi: ce que l’on sait sur les suspects saoudiens

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-Images du journaliste assassiné Jamal Khashoggi sont vus sur un écran géant lors d'une cérémonie commémorative tenue le 11 novembre 2018 à Istanbul en Turquie. Photo par Chris McGrath / Getty Images.
Von 3 janvier 2019

Le procès de 11 suspects dans l’affaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi s’est ouvert jeudi à Ryad. Voici ce qu’on sait sur les suspects détenus en Arabie saoudite, ainsi que sur les hauts responsables limogés et les personnes sanctionnées par Washington:

21 suspects détenus

 Le bureau du procureur général à a annoncé le 15 novembre que 21 suspects étaient détenus. Leur identité n’a pas été révélée. 11 ont été inculpés et présentés le 3 janvier devant une cour pénale à Ryad où le procureur a exigé « des punitions adéquates ».  Le procureur a requis la peine de mort contre cinq d’entre eux pour leur « implication directe dans le meurtre » du journaliste qui collaborait notamment au Washington Post. Le 19 octobre, les autorités saoudiennes ont annoncé le limogeage de cinq hauts responsables identifiés et la détention de 18 suspects non identifiés (ils sont maintenant 21, dont 11 inculpés).

Les hauts responsables limogés:

 Le vice-président des services de renseignement (General intelligence presidency – GIP), le général Ahmed al-Assiri, accusé selon le procureur d’avoir ordonné à une équipe de 15 agents saoudiens de ramener « de gré ou de force » Khashoggi en Arabie saoudite.

Saoud al-Qahtani, conseiller à la Cour royale. Le bureau du procureur semble s’être référé à lui quand il a parlé d’un « ancien conseiller » qui a joué un rôle central dans les préparatifs de l’opération, notamment en rencontrant le chef de l’équipe d’agents sur le départ pour Istanbul.

Ahmed al-Assiri et Saoud al-Qahtani étaient deux proches collaborateurs du prince héritier Mohammed ben Salmane, fils du roi Salmane, qui a été totalement dédouané à plusieurs reprises par des responsables politiques et judiciaires saoudiens.

 Mohammad al-Rumaih, chef adjoint au GIP (affaires de renseignement). Abdallah al-Shaya, chef adjoint au GIP (ressources humaines). Rashad al-Muhamadi, directeur au GIP (sécurité et protection). Les autorités saoudiennes n’ont pas précisé si les cinq hauts responsables limogés avaient été interpellés ou détenus.

17 responsables saoudiens accusés par Washington

Le Trésor américain a annoncé le 15 novembre des sanctions ciblées contre 17 responsables saoudiens pour leur « responsabilité ou leur complicité » dans le meurtre de Khashoggi. Parmi eux figurent:

Saoud al-Qahtani, « pour son rôle dans la préparation et l’exécution de l’opération » contre le journaliste.  Maher Mutreb, présenté par Washington comme un « subordonné » de M. Qahtani. L’opération a été « coordonnée et exécutée » par M. Mutreb, selon le communiqué du Trésor américain. Mohammed al-Otaibi, consul général saoudien à Istanbul qui avait la responsabilité de la mission diplomatique au moment des faits.

Des journaux turcs et américains ont affirmé que M. Mutreb avait lui aussi des liens avec Mohammed ben Salmane. Selon le Washington Post, la CIA a conclu que le prince héritier, surnommé MBS, avait commandité l’assassinat de Khashoggi.  Le 13 décembre, le Sénat américain a adopté une résolution, estimant que Mohammed ben Salmane « est responsable du meurtre » de Khashoggi.

L’enquête officielle saoudienne a conclu que le meurtre de Khashoggi avait été commis au consulat « après une altercation physique avec la victime » « qui a été retenue de force » et s’est vu injecter « une grande quantité de drogue ».

Ceci a « entraîné une surdose ayant conduit à sa mort, qu’Allah bénisse son âme », a dit le bureau du procureur général. Son corps a ensuite été « démembré » et livré à un « collaborateur » à l’extérieur du consulat. Les restes de Khashoggi n’ont toujours pas été retrouvés.

D.C avec AFP



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