Un militant de Daech emprisonné déclare que la mort d’al-Baghdadi conduira à des attentats terroristes en Europe

Un militant de Daech emprisonné en Irak a affirmé que la mort du dirigeant Abu Bakr al-Baghdadi conduirait à des attaques terroristes dans les pays européens.

Al-Baghdadi s’est suicidé lorsque son complexe en Syrie a été attaqué par les forces spéciales américaines ce week-end. Le président Donald Trump a déclaré que le chef terroriste « gémissait et pleurait » juste avant de faire exploser un gilet pare-balles explosif, se tuant lui et trois enfants.

Muhammed Hasik, un prisonnier faisant partie de Daech en Irak, a déclaré à ABC qu’il pense que la mort d’al-Baghdadi aura peu d’impact sur le groupe terroriste, qui a vu la plupart de ses terres disparaître l’année dernière après une intervention agressive des forces américaines et alliées. Il a également dit qu’il pensait que Daech (souvent appelé l’État islamique, ou en anglais Daesh) attaquerait bientôt l’Europe, bien qu’il n’ait pas précisé pour quels pays les attaques sont prévues.

La dernière attaque revendiquée officiellement par Daech en Europe a eu lieu en décembre 2018, lorsqu’un homme a tiré sur 16 personnes à Strasbourg, faisant cinq morts.

Une précédente avait eu lieu en mai 2018, lorsque Benjamin Herman a tué deux policières en Belgique. B. Herman a ensuite été tué et Daech a revendiqué la responsabilité de ses actes.

Le groupe terroriste a également revendiqué l’attentat terroriste de janvier aux Philippines, qui a fait 22 morts et plus de 100 blessés, et un attentat terroriste à Pâques, qui a fait plus de 250 morts au Sri Lanka.

Le 27 janvier 2019, des policiers et des soldats montent la garde devant une église de Jolo, dans la province de Sulu, sur l’île méridionale de Mindanao, aux Philippines, dans une zone clôturée. (Nickee Butlangan/AFP/Getty Images)

Interrogé sur sa réaction à la mort d’al-Baghdadi, Muhammed Hasik a déclaré à ABC : « Je m’en fiche […] quand un autre meurt, un autre surgit. Peu importe combien tu tues, un autre arrive. C’est le jeu auquel ils jouent. Les Américains jouent ce jeu et l’État islamique joue ce jeu. »

Il a ajouté que la mort de leur leader ne fait « aucune différence », sauf que cela pourrait aggraver la situation.

Muhammed Hasik n’a exprimé aucun remords pour ce que Daech a fait, y compris les décapitations, les viols, l’esclavage et un certain nombre d’attaques terroristes dans le monde entier.

« Je n’ai pas écrit leur destin », a-t-il dit à propos des victimes. « C’était leur destin. »

« Moi j’étais juste un policier [au service de Daech] », a-t-il ajouté. « Nous prenions seulement des gens qui prenaient de la drogue et des choses comme ça. Je faisais juste un travail. Cette guerre est sale. Et j’en ai marre de la guerre. Je veux vivre une vie normale avec ma famille et mes enfants. »