Clermont-Ferrand : face au narcotrafic, Bruno Retailleau annonce l’envoi de renforts policiers
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé vendredi l’envoi de 22 policiers supplémentaires à Clermont-Ferrand, où les narcotrafiquants se livrent selon lui une « guerre territoriale » d’une grande « barbarie ».
Dix-sept agents sont arrivés le 1er septembre. « Cinq, qui seront dédiés à l’investigation, vont compléter pour arriver à 22 », a-t-il déclaré lors d’un déplacement dans la capitale auvergnate. « C’est un effort conséquent, croyez-moi, compte tenu de la disette budgétaire, mais c’est absolument nécessaire. »
Depuis janvier, quatre personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée à Clermont-Ferrand en lien avec le trafic de stupéfiants. La violence des modes d’action a particulièrement choqué dans cette ville relativement épargnée par le phénomène jusqu’à l’an passé.
À Clermont-Ferrand, je veux montrer qu’en quelques mois nous pouvons améliorer les choses. Les narcotrafiquants nous font la guerre, se font la guerre ; nous leur ferons la guerre, et nous la gagnerons. pic.twitter.com/gafJJc39BB
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 5, 2025
Le week-end dernier, il y a encore eu « deux fusillades pendant une heure avec trois blessés dont deux graves », a relevé le ministre en visitant un point de deal démantelé récemment. « Le pic de cette barbarie a été atteint le 13 août, quand on a retrouvé le corps calciné d’un homme », a-t-il jugé.
Pour lui, ce « déchaînement de violences » est lié aux actions de la police et de la justice « qui ont ébranlé l’écosystème de la drogue ». Cela a ouvert une « guerre territoriale parce que d’autres individus, venus d’autres territoires tentent de se réimplanter sur place », a-t-il expliqué.
Renforcer les caméras de vidéosurveillance
Pour lutter contre ces violences, outre les renforts, le ministre a annoncé que l’État apporterait 160.000 euros pour renforcer le réseau de caméras de vidéosurveillance « en complément » de la mairie. Une unité de force mobile occupera en parallèle l’espace public « à plein temps » et « le temps qu’il faudra ».
« Je pense qu’en quelques mois, ici, on peut obtenir des résultats », a-t-il promis.
Valérie (qui n’a pas souhaité donner son nom à l’AFP), 50 ans, vit au dessus du point de deal visité par le ministre dans le quartier de la Visitation, près de la gare. Elle avait pris l’habitude d’éviter sa cave et son balcon parce que les trafiquants lui « reprochaient de les surveiller ». Depuis vendredi, elle « respire car il y a une présence policière 20h sur 24 », grâce au déploiement de renforts de CRS, et espère « que ça dure ».
En mars, les autorité avaient annoncé l’arrestation de dix personnes « situées à un bon niveau du réseau » opérant dans ce quartier. Cette opération avait relancé les rivalités et, en avril, un jeune Albanais de 19 ans y a été abattu.
Fin juillet, Clermont-Ferrand a été inscrite dans le dispositif « ville sécurité renforcée » par le gouvernement, permettant d’apporter des moyens complémentaires aux forces de l’ordre, soit plusieurs dizaines de CRS.
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