Nicolas Hulot déclare « la guerre » au glyphosate, le président Bayer France nie tout danger pour les agriculteurs

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(JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP/Getty Images)
Von 12 août 2018

Aux États-Unis, un jardinier atteint d’un cancer en phase terminale a fait plier le géant américain Monsanto, condamné à lui reverser 289 millions de dollars. Un verdict historique, qui relance les polémiques autour de la firme américaine et de son produit-phare, le Roundup, et son principe actif, le glyphosate.

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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a évoqué samedi le « début d’une guerre » contre les pesticides. « Nous avons pris une première décision en France mais ce ne doit être que le début d’une guerre que nous devons mener tous ensemble pour réduire massivement les molécules les plus dangereuses », a-t-il affirmé à BFMTV.

Il se référait à un engagement du président Emmanuel Macron de bannir en 2021 le glyphosate, le principe actif de l’herbicide Roundup.

C’est ce produit qui est à l’origine du cancer du jardinier américain Dewayne Johnson à qui Monsanto doit payer près de 290 millions de dollars de dommages à la suite d’un jugement en première instance d’un tribunal américain.

Pour M. Hulot, il ne faut pas « la démonstration absolue » du danger de ces produits « car quand on attend, les poisons auront fait leurs effets et les victimes seront excessivement nombreuses ».

Il n’a toutefois pas suggéré d’avancer l’échéance de 2021 « parce que malheureusement on ne peut pas faire plus rapide », pointant du doigt les groupes de pression « qui ont pignon sur rue » et tiennent « parfois même la plume des amendements ».

Le ministre a lancé un appel aux sénateurs qui viennent d’enlever une disposition du projet de loi agriculture et alimentation qui prévoyait de séparer la vente et le conseil en matière d’insecticides et de pesticides. Le ministre a souhaité que les sénateurs « reviennent à la raison » et qu’ils n’attendent pas « une liste funeste tragique pour réagir ».

« Qu’ils comprennent bien une bonne fois pour toutes qu’une entreprise comme Monsanto n’a en aucun cas comme volonté le bien-être de l’humanité mais simplement le bien-être de ses actionnaires ».

Qualifiant l’affaire Monsanto de « cas d’école du principe de précaution », il a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un combat contre les agriculteurs et les agricultrices mais pour eux.

Le président de Bayer, Frank Garnier, qui commercialise le Roundup en France a nié le danger de ses désherbants. « Les pesticides sont absolument utiles pour les agriculteurs (…) même l’agriculture biologique a besoin de produits de protection des cultures. Ce qui est important c’est que nous fassions évoluer la panoplie des solutions qui sont disponibles pour les agriculteurs », a-t-il déclaré sur BFMTV.

D’après lui, ces produits phytosanitaires sont « indispensables à l’agriculture moderne ». Il a insisté sur le fait que « ces produits  reçoivent, après des évaluations extrêmement strictes, une autorisation de mise sur le marché extrêmement encadrée. »

Il indique cependant s’intéresser au développement de produits basés sur des substances « naturelles ».



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