« On pensait que c’était une petite chapelle » : perdue dans la végétation, une église du XVe siècle renaît au cœur du Périgord 

Fermée depuis plus d’un demi-siècle, l’église Notre-Dame de l’Assomption, à Trélissac (Dordogne), est en passe de retrouver vie. Grâce à une vaste campagne de restauration, soutenue par la Fondation du Patrimoine et la Sauvegarde de l’Art Français, ce joyau médiéval du Périgord s’apprête à devenir un lieu culturel et spirituel ouvert au public. 
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L’église Notre-Dame de l’Assomption, à Trélissac (Dordogne). (Site de la Ville de Trélissac)
Von 22 octobre 2025

Dans le silence d’un vallon périgourdin, l’église Notre-Dame de l’Assomption, érigée au XVe siècle à l’emplacement d’une église plus ancienne, n’était plus que l’ombre d’elle-même. Outre ses murs envahis de ronces et de lierre, des arbres avaient même poussé sur sa toiture et l’édifice religieux semblait condamné à l’oubli. Mais la vieille bâtisse de style gothique va pouvoir retrouver une nouvelle jeunesse, notamment grâce la ville de Trélissac, qui a entrepris un important programme de rénovation de l’édifice. 

Achetée en 2009 pour un euro symbolique 

« On pensait que c’était une petite chapelle un peu perdue, un peu isolée alors que nous sommes en fait face à une vraie église », indique à France 3 Nouvelle-Aquitaine Patrick Palem. Le délégué départemental de la Fondation du Patrimoine, qui venait enfant jouer près du lieu, se réjouit de pouvoir l’approcher enfin de plus près, parlant de « ces colonnes torsadées uniques en Dordogne », mais aussi de cet « enfeu gothique de très belle qualité » et de « ces éléments architecturaux exceptionnels ».  

L’église a été abandonnée dans les années 1860, époque où le notable Alfred Magne, ministre des Finances de Napoléon III, avait acquis de nouvelles terres pour agrandir son domaine. Plusieurs propriétaires se sont succédé, dont le dernier en date, l’hôpital de Périgueux, mais aucun n’a assuré l’entretien de la bâtisse, qui est finalement tombée en ruine. 

Après des décennies d’abandon, une volonté de préservation s’est progressivement affirmée. Inscrite en 2004 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, l’église inquiétait par son état de délabrement et la mairie l’a acquis en janvier 2009 pour un euro symbolique, marquant un premier pas vers sa préservation. La création en 2021 de l’« Association de sauvegarde du patrimoine de la commune de Trélissac », a également témoigné de la volonté locale de la préserver.  

Une première phase de travaux estimée à 500.000 euros 

Cependant, il a fallu attendre 2024 pour que la municipalité passe à l’action de manière concrète. Cette année-là, l’église a été retenue pour la collecte nationale de la Fondation du patrimoine destinée aux édifices religieux en péril, aux côtés de onze autres en Nouvelle-Aquitaine. 

Soutenue par la Fondation du Patrimoine, la commune a alors lancé un ambitieux programme de réhabilitation, dont la première phase est estimée à 500.000 euros. 

La souscription publique a permis de récolter plus de 23.000 euros, complétée par un mécénat de 55.000 euros, tandis que l’État, via la DRAC, a apporté un financement supplémentaire de 88.000 euros, offrant un appui précieux à la ville pour engager ces travaux. 

Pour en faire « un espace culturel » 

C’est ainsi qu’après des décennies d’abandon, la municipalité et les associations partenaires ont finalement pu passer à l’action. La première phase des travaux a débuté en septembre dernier, mobilisant maçons, couvreurs et charpentiers pour dégager la végétation menaçant la pierre et installer rapidement une toiture temporaire. 

David Barbieri, directeur des Services Techniques de la mairie de Trélissac, explique à nos confrères que la priorité est à ce jour de « sécuriser l’église ». Il précise que l’objectif est d’en faire « un espace culturel, un lieu de visite et d’exposition, de concerts ». 



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