Peluches, tétines : la nouvelle tendance des 18-30 ans qui inquiète les professionnels de santé
Chez les 18-30 ans, la régression connaît un regain de popularité : entre besoin de réconfort et stratégies d’apaisement personnel, les peluches ou même les tétines s’imposent comme de nouveaux compagnons du quotidien. Venue de Chine, cette tendance gagne peu à peu du terrain chez nous.
Porté par le phénomène des « kidults » – terme issu de la combinaison de « kid » (enfant) et « adult » (adulte) – de jeunes adultes affichent un engouement croissant pour les objets traditionnellement destinés aux enfants. Si certains, y compris les adeptes de cette pratique, y voient un refuge face au stress et aux contraintes de la vie adulte ainsi qu’une forme d’évasion inoffensive, le corps médical exprime des réserves, comme le rapporte RMC-BFMTV. De leur côté, les marques n’hésitent pas à transformer cette nostalgie en opportunité commerciale.
Un refuge contre le stress et l’anxiété
Certaines valeurs et styles de vie « jeunesse » perdurent de plus en plus longtemps, et ce phénomène reflète l’allongement de l’adolescence sociale et culturelle. Il transparaît notamment sur les réseaux sociaux : des vidéos sur TikTok montrent désormais de jeunes adultes arborant des tétines, parfois avec la bave aux lèvres. Les adeptes assurent que cet objet contribue à réduire le stress, améliorer le sommeil et atténuer l’anxiété au travail. En Chine, la tendance est telle que certaines tétines peuvent coûter jusqu’à 100 euros, souligne Le Figaro.
Contre l’anxiété ou pour arrêter de fumer: la tendance des tétines pour adulte prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux pic.twitter.com/uY6DdbMzsb
— BFMTV (@BFMTV) August 17, 2025
Mais la pratique ne se limite pas aux « totoches ». D’autres choisissent des peluches. Les kidults regardent également des dessins animés, des films d’animation ou jouent à des jeux vidéo destinés aux jeunes enfants. Certains deviennent même de grands collectionneurs de jouets, figurines et autres objets liés à cet univers.
Retrouver l’enfance et exprimer sa créativité
Au-delà d’une échappatoire au stress et aux responsabilités, ces objets répondent à d’autres motivations psychologiques : retrouver la joie et l’innocence de l’enfance ou exprimer sa créativité et son identité personnelle de manière ludique.
Dans la même mouvance, une autre tendance venue d’Extrême-Orient a fait son apparition : le baby face. Cette pratique pousse certaines jeunes femmes à recourir à la chirurgie pour obtenir des traits poupons, rapporte encore Le Figaro. Mais avec leurs yeux agrandis, leurs joues rebondies et leurs oreilles décollées, ces visages ressemblent parfois à des enfants aux allures étranges, loin de l’innocence recherchée.
🧸 Jouets, peluches, tétines pour adultes : consternant ?
🎙️ Jacques Legros : « On a des adultes immatures ! On a des trentenaires totalement repliés sur eux-mêmes, immatures par rapport à la vie quotidienne ! Je ne suis pas surpris… »#EstelleMidi pic.twitter.com/qa5wz0aAB6
— Estelle Midi (@EstelleMidi) August 26, 2025
Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme
Le docteur Tayeb Hamdi – médecin généraliste et chercheur en politiques et systèmes de santé marocain, également vice-président de la Fédération Nationale de la Santé (FNS) – est reconnu pour ses interventions médiatiques sur des sujets de santé publique. Selon lui, l’arrivée de la pandémie de Covid-19 a été un déclencheur, comme le rapporte Le Figaro. « Confinés pendant plusieurs semaines, les adultes ont trouvé du réconfort dans des objets liés à leur enfance, souvent associés à des souvenirs rassurants », explique-t-il.
Concernant la popularité des tétines pour adultes, certains professionnels de santé s’alarment : une utilisation prolongée pourrait provoquer des troubles de la déglutition, des désalignements dentaires ou des problèmes de mâchoire, voire des complications respiratoires, pointe RMC-BFMTV.
« On a des adultes immatures. On a des trentenaires totalement repliés sur eux-mêmes, immatures par rapport à la vie quotidienne. Donc je ne suis pas surpris », a quant à lui taclé Jacques Legros, journaliste et chroniqueur d’Estelle Midi, le 26 août dernier.
Les entreprises surfent sur la vague
Certaines entreprises y voient un marché économique en expansion et exploitent cette tendance pour vendre des produits « nostalgie » aux adultes. Avec des licences telles que Harry Potter et Pokémon, Build-A-Bear a vu la proportion de ses ventes à destination des adolescents et adultes passer de moins de 20 % à 40 %.
De son côté, Pop Mart a enregistré une hausse spectaculaire de 1200 % des ventes de peluches « blind box » comme Labubu – reconnaissable à son design particulièrement repoussant – et Skullpanda, représentant plus de 21 % de ses revenus en 2025. Ces exemples illustrent bien cette nouvelle tendance, qui, espérons-le, ne fera pas davantage d’émules.
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