Plan eau : l’essentiel des 53 mesures

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Le président Emmanuel Macron à Savines-Le-Lac, le 30 mars 2023. (SÉBASTIEN NOGIER/POOL/AFP via Getty Images)
Von 31 mars 2023

Plan de sobriété, réutilisation des eaux usées, tarification progressive : le président Emmanuel Macron a esquissé jeudi les grandes lignes du « plan eau » très attendu, qui comporte 53 mesures pour mieux gérer cette ressource menacée par le changement climatique. En voici l’essentiel.

Le premier objectif est d’atteindre -10% d’eau prélevée d’ici 2030 dans le pays, avec pour cela un « plan de sobriété » qui concernera tous les secteurs, sur le modèle de ce qui a été fait dans l’énergie.

Le président a annoncé une réunion prochaine des « 50 sites » industriels « qui ont le plus grand potentiel de baisse de consommation d’eau ». Il a aussi souhaité des investissements pour encourager les centrales nucléaires d’EDF à « faire des économies d’eau ».

D’ici l’été, une campagne de communication grand public sera lancée pour inciter à la sobriété. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d’un « EcoWatt de l’eau » sur le modèle de l’instrument mis en place pour réduire la consommation d’électricité en cas de risques de coupure.

« 1000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau »

La France, à la traîne sur ce sujet, veut désormais atteindre 10% de réutilisation de ses eaux usées, contre moins de 1% aujourd’hui, par exemple pour l’irrigation agricole ou le nettoyage des voiries. « Pour ça, nous avons décidé de lancer 1000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l’eau » et « in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit 3 piscines olympiques par commune (…) ou 3500 bouteilles d’eau par Français et par an », a déclaré Emmanuel Macron. « Les freins réglementaires à la valorisation des eaux non conventionnelles seront levés », promet le plan publié par le gouvernement.

Au total, les moyens des agences de l’eau seront rehaussés de 475 millions d’euros par an, promet l’exécutif. Outre-mer, 35 millions supplémentaires seront mobilisés pour la politique de l’eau. Le budget total actuel est de 2,2 milliards.

180 millions d’euros, sur les 475 millions supplémentaires par an, sont prévus pour résorber « en urgence » les fuites d’eau en France dans les points les plus sensibles. Le plan précise que ces aides aux collectivités seront « conditionnées à des objectifs de performance de gestion de leur patrimoine ». Les « points noirs » où les taux de fuite sont supérieurs à 50%, sont au nombre de 170 en France, indique l’exécutif sans préciser exactement où ils se situent.

« Tarification progressive » et stockages artificiels d’eau partagés

Le président souhaite généraliser la « tarification progressive et responsable » de l’eau, sur le modèle de ce qui est déjà expérimenté dans certaines communes depuis 2017. « Les premiers mètres cubes sont facturés à un prix modeste, proche du prix coûtant » et « ensuite au-delà d’un certain niveau, le prix du mètre cube sera plus élevé », a expliqué Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a réaffirmé jeudi l’utilité des stockages artificiels d’eau pour les agriculteurs, du type de celui de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où des affrontements très violents ont eu lieu samedi, mais a proposé que les prochains prennent mieux en compte la raréfaction de l’eau et soient partagés dans divers buts, dont la biodiversité.

« Il ne s’agit pas de privatiser l’eau. Ou de permettre à certains de se l’accaparer », a-t-il déclaré, en répétant que l’eau était « indispensable à notre souveraineté alimentaire ». Mais il a demandé que les futurs ouvrages soient conditionnés à des « changements de pratiques significatifs », à commencer par des économies d’eau et une réduction de l’usage des pesticides par les agriculteurs.



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