Plusieurs sénateurs veulent instaurer la capitalisation mais… à la française

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Von , 3 mars 2023

Heureuse surprise, plusieurs dizaines de sénateurs (LR et Indépendants), enfin, ont le courage de dire haut et fort qu’il faudrait non seulement reculer l’âge de départ à la retraite, c’est une absolue nécessité, mais aussi introduire une dose de capitalisation. L’IREF, ne peut que se réjouir ! Cela fait de nombreuses années que nous publions des articles et des Notes qui montrent que la seule vraie réforme des retraites doit inclure la capitalisation. A force de persévérance, notre proposition a gagné de plus en plus de terrain et elle est arrivée jusqu’au Sénat. C’est une très bonne nouvelle. Sauf que ces sénateurs que nous nous apprêtions à applaudir n’ont pas continué sur la bonne route, ayant concocté un amendement qui va dans le mauvais sens.

En premier lieu, ils veulent lancer une « réflexion sur la capitalisation » qui donnera lieu à un… « rapport qui permettra au législateur d’avoir un premier tour d’horizon sur l’introduction de la capitalisation, en vue d’entamer le cas échéant des travaux parlementaires adéquats. » Quand on pond un rapport en France, on sait que d’autres suivront, surtout dans le domaine des retraites sur lesquelles il en existe des dizaines, voire des centaines, et des  notes, et des articles, et des livres à la tonne !

Ensuite, les sénateurs souhaitent une « capitalisation collective » et « la création d’un établissement public placé sous la tutelle de l’État qui sera responsable d’un fonds public d’épargne retraite souverain et obligatoire pour tous les assurés, du secteur privé comme du secteur public ». C’est précisément ce qu’il ne faut pas faire ! Il est curieux que les élus jugent toujours les Français irresponsables et incapables de choisir leur propre fonds de pension comme le font les Suédois, les Néerlandais, les Danois, les Suisses, par exemple. Les sénateurs envisagent de créer un autre organisme d’Etat et un fonds public qui géreraient notre épargne retraite : autant la confier directement à l’Urssaf, les résultats seraient les mêmes.

Introduire un pilier de capitalisation serait pourtant LA  solution, qui nous sortirait de ces interminables débats byzantins auxquels personne ne comprend plus rien, et qui débouchent sur des propositions que tout le monde trouve injustes. Mais à LA condition que cette solution n’implique pas, une fois de plus,  l’Etat dans son incompétence ; qu’elle respecte ces maîtres-mots : choisir, liberté, capitalisation, fonds privés. Nos sénateurs sont bien placés pour le comprendre : ils bénéficient eux-mêmes d’un système de retraite par capitalisation.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.



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