Poupées à caractère pédopornographique de Shein : le ministre de l’Économie Roland Lescure menace de bloquer l’accès au site
À la veille de l’ouverture de son premier magasin physique pérenne à Paris, Shein fait face à une nouvelle controverse judiciaire. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a signalé à la justice la mise en vente de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur le site de l’entreprise, considérées comme des contenus pédopornographiques. Dans un communiqué, la DGCCRF a indiqué que « leur description et leur catégorisation sur le site permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus ».
« Ces objets horribles sont illégaux »
Ce lundi, au micro de BFMTV, le ministre de l’Économie Roland Lescure a exprimé son indignation face à ces ventes : « Là, on a dépassé les bornes. Ces objets horribles sont illégaux. » Il a ensuite averti que le gouvernement pourrait bloquer l’accès à Shein en France en cas de récidive : « Je veux être très clair : si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français. C’est dans la loi. »
« Si ces comportements sont répétés, je demanderais qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français »
Roland Lescure, ministre de l’Économie, adresse le cas de la vente de poupées sexuelles à l’effigie d’enfants sur la plateforme chinoise pic.twitter.com/SMQ9LxLY2T
— BFMTV (@BFMTV) November 3, 2025
Le ministre a précisé qu’un signalement avait été effectué auprès du procureur, déclenchant ainsi une enquête judiciaire destinée à « identifier les raisons pour lesquelles ce genre de produits se sont retrouvés sur ces plateformes ». Il a également saisi l’Arcom, car Shein est « une plateforme régulée par l’Arcom ».
Si ces poupées ne sont plus disponibles sur le site français de Shein ni sur AliExpress, qui proposait des produits similaires, elles restent néanmoins accessibles depuis l’étranger, notamment « grâce à des VPN », a déploré le ministre de l’Économie.
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Une action insuffisante pour la haute-commissaire à l’Enfance
L’affaire survient quelques jours après que la DGCCRF a constaté la présence de ces poupées sur le site et demandé leur retrait immédiat. De son côté, Shein affirme par voie de communiqué que les articles « ont été immédiatement retirés de la plateforme dès que nous avons eu connaissance de ces problèmes », tout en rappelant sa « politique de tolérance zéro ». L’entreprise mène une enquête interne pour comprendre comment ces annonces ont pu échapper à ses dispositifs de contrôle et prévoit une revue complète afin d’identifier et de retirer tout produit similaire vendu par des tiers.
La vente de représentations à caractère pédopornographique est passible de peines pouvant aller jusqu’à sept ans de prison et 100.000 euros d’amende, rappelle la DGCCRF. L’absence de dispositifs de filtrage pour limiter l’accès des mineurs à ces contenus peut entraîner jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
La haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El-Haïry, a annoncé ce dimanche son intention de convoquer « l’ensemble des grandes plateformes » pour remonter jusqu’aux fournisseurs et garantir un contrôle plus strict, selon La Dépêche. Bien que le géant de l’e-commerce affirme avoir retiré ces articles de sa plateforme, la haute-commissaire a jugé que ce n’était pas « une action suffisante ».
Shein déjà sanctionnée en 2024 pour de multiples infractions
Leader mondial de la fast fashion, Shein s’est imposée en France depuis 2015, malgré des accusations récurrentes de concurrence déloyale, de pollution et de pratiques sociales contestées. En 2024, l’entreprise a écopé de trois amendes totalisant 191 millions d’euros, pour infractions aux règles sur les cookies, fausses promotions et défauts de déclaration sur la présence de microfibres plastiques dans ses produits.
L’inauguration du premier magasin permanent de Shein au BHV Marais doit être suivie de cinq autres ouvertures dans les Galeries Lafayette de différentes villes. Ce partenariat avec la Société des Grands Magasins a déjà conduit plusieurs marques françaises à se retirer du célèbre BHV.
Cette affaire rappelle le précédent du site Wish, sanctionné en 2021 pour avoir commercialisé des produits ne respectant pas les normes de sécurité européennes, comme le souligne BFMTV. Face au refus initial de retirer les articles dangereux, le gouvernement avait ordonné son déréférencement sur les moteurs de recherche et les app stores en France, une mesure visant à protéger les consommateurs et à pousser le site à se conformer aux règles. Wish a pu revenir sur le marché français après avoir entrepris des efforts de mise en conformité.
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