Prises de contrôle, subventions… les mesures d’Arnaud Montebourg pour protéger l’industrie européenne
L’ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg a prôné mardi, dans la situation actuelle des échanges internationaux, un renforcement des « politiques de protection » industrielles, y compris via « l’outil de la prise de contrôle ».
« Nos compétiteurs mondiaux veulent la peau de notre industrie et si nous ne la défendons pas par la protection mais aussi par la subvention, on n’y arrivera pas », a assuré M. Montebourg devant la Commission d’enquête du Sénat sur les aides publiques aux entreprises, citant notamment les semiconducteurs et évoquant la possibilité « d’utiliser l’outil de la prise de contrôle » par l’État.
« Des mesures extraordinaires hors traité européen »
« Si l’Europe n’organise pas d’urgence des politiques de protection, nous allons perdre 15 millions d’emplois » dans l’industrie automobile, selon lui.
« Si l’UE ne le fait pas, je suggère que les États-nations prennent le taureau par les cornes. On a Renault et Stellantis à protéger, la sécurité économique nationale est menacée et justifie des mesures extraordinaires hors traité européen », a-t-il assuré.

Des employés travaillent sur la chaîne de montage de la Renault Kangoo à l’usine MCA de Maubeuge, dans le nord de la France, le 6 octobre 2022. (Photo FRANCOIS LO PRESTI/AFP via Getty Images)
Ministre socialiste de l’Économie et du Redressement productif de 2012 à 2014 sous François Hollande, aujourd’hui chef d’entreprise, M. Montebourg, 62 ans, a semblé régaler par sa verve les sénateurs qui l’entendaient, auxquels il a détaillé « les recettes de papy Montebourg ».
Il a ainsi demandé la mise en place « d’un fonds souverain pour l’industrie et l’agriculture, pour remonter le niveau d’activité dans ce pays et financer le modèle social sans difficulté ».
Amener l’épargne « à s’investir dans l’économie française »
« Nous avons un taux d’épargne exceptionnel en France : c’est la responsabilité d’un gouvernement, de la représentation parlementaire, d’amener cette épargne, sous injonction publique mais sous gestion privée, à s’investir dans l’économie française », a-t-il dit.
Il a dit aussi avoir suggéré au ministre de l’Économie, Éric Lombard, de porter à dix ans le délai de remboursement du Prêt garanti par l’État (PGE) accordé pendant le Covid19, car « sur le terrain, le PGE c’est une boucherie », selon lui.
Selon la banque publique Bpifrance, qui assure la gestion du PGE, une quarantaine de milliards d’euros restent à rembourser, et elle s’attend à environ 3% de défauts.
Il a défendu enfin le Crédit d’impôt recherche (CIR), qui soutient la recherche et le développement des entreprises, et le Pacte Dutreil, qui favorise par des allègements fiscaux leur transmission familiale, deux mécanismes qui « sont des dépenses fiscales et non pas des subventions », et « mériteraient de poursuivre leur carrière », selon lui.
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