Prison de Lyon-Corbas : un détenu filme son anniversaire avec alcool et gaz hilarant

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Centre pénitencier de Lyon-Corbas dans la banlieue de Lyon. (Crédit Photo FRED DUFOUR/AFP via Getty Images)
Von 12 août 2025

La vidéo d’une scène d’anniversaire, tournée depuis une cellule de la prison de Lyon-Corbas, en banlieue lyonnaise (Rhône), a été publiée sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses réactions d’indignation. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête.

Fin juin, un détenu de 22 ans s’est filmé en train de fêter son anniversaire dans sa cellule. La séquence, largement relayée sur les réseaux sociaux, a choqué de nombreux internautes, notamment en raison de la présence d’objets strictement interdits en détention.

Ouverture d’une enquête

Outre les bonbons et les gâteaux, on aperçoit dans cette vidéo, tournée dans une ambiance festive, de l’alcool, du gaz hilarant, des bougies ainsi qu’un téléphone portable, soit autant d’éléments censés ne pas franchir les contrôles de l’établissement pénitentiaire.

La prison de Lyon-Corbas est régulièrement pointée du doigt pour sa surpopulation carcérale, avec 1150 détenus pour seulement 750 places. Cette vidéo met en lumière à la fois des conditions d’incarcération jugées trop laxistes par certains observateurs, mais aussi et surtout des défaillances de sécurité.

Selon un reportage de TF1, qui a révélé les images, le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour déterminer comment ces objets prohibés ont pu pénétrer dans l’établissement.

Un manque de 10 à 15 % de personnel

Ce type d’incident n’est pas isolé. Le 21 juillet 2024, des images prises dans la cour du centre pénitentiaire de Béziers montraient un détenu fêtant également son anniversaire, entouré d’une quinzaine de prisonniers : certains torses nus, d’autres dansant et trinquant, sourire aux lèvres. Des vidéos montrant des détenus en possession de drogue circulent aussi sur les réseaux sociaux.

Pour les syndicats, la surpopulation carcérale et le manque criant de personnel expliquent en partie ces incidents. « Il nous manque à peu près entre 10 et 15 % de personnel pour faire fonctionner nos établissements », a déploré le 26 juillet dernier au micro de CNews Ivan Gombert, secrétaire national FO direction, avant d’ajouter que ce qu’il craint, c’est qu’en raison de cette pénurie, « les contrôles de sécurité de base ne soient pas réalisés ». « L’administration pénitentiaire cherche à recruter. Aujourd’hui on arrive à recruter, mais il y a du retard qu’il faut combler et ce retard est très très important », a-t-il poursuivi, rappelant un manque d’environ 3500 à 4000 surveillants pénitentiaires pour un effectif global de 30.000 à 35.000.

Pour lutter contre ce phénomène, les maisons d’arrêt mènent une chasse active aux téléphones portables. TF1 rapporte que 40.000 ont été saisis l’an dernier. Des systèmes de brouillage sont également en cours d’installation, mais à ce jour, seule une vingtaine d’établissements sur 188 en sont équipés.



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