Provence : un mari polygame menace de « couper les pieds » à une de ses épouses
Le 12 août, une des deux épouses d’un homme violent et polygame a fui le domicile conjugal en emmenant avec elle deux de ses trois enfants. Elle affirme que son mari aurait menacé de lui « couper les pieds » et de l’empêcher de voir son fils aîné.
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[/epoch_video]Edibe a fui son domicile à la mi-août, las de la violence de son mari Sabri dont elle voulait quitter l’emprise.
Elle a expliqué au tribunal d’Aix-en-Provence qu’elle avait épousé religieusement cet homme en Turquie à l’âge de 13 ans.
Au bout de quelques années, en l’absence de grossesse, son mari aurait décidé de prendre une seconde épouse. Il aura finalement 3 enfants avec chacune de ses femmes.
En 2002, ils s’installent en France, à Peyrolles, une petite ville des Bouches-du-Rhône où Sabri a de la famille.
Devant le tribunal, Edibe raconte le caractère colérique de son mari et ses accès de violence. Elle l’accuse de l’avoir battue à plusieurs reprises entre fin juillet et mi-août.
Selon La Provence, il aurait d’ailleurs déjà été condamné il y a quelques mois pour avoir battu son autre épouse.
Pendant l’audience, Edibe décrit les menaces proférées par sa belle-famille depuis qu’elle a choisi de fuir :
«Ils m’ont dit : ‘on va te couper les pieds et tu ne reverras plus ton fils !’ et d’autres choses que je ne peux pas répéter devant tout le monde. »
Polygame, il menaçait l’une de ses femmes de “lui couper les pieds” >> https://t.co/ZoFLM1tmwr pic.twitter.com/G6uv5lWIuR
— Valeurs actuelles (@Valeurs) 1 septembre 2018
Son mari balaie les accusations et assure que sa femme est jalouse de son autre compagne. Mais il estime qu’il pourrait aussi s’agir d’un complot ourdi par ses deux épouses pour lui nuire, reprochant à Edibe de copier « tout ce que dit l’autre ».
L’avocate générale réclamait 3 ans de prison pour celui qu’elle considère comme « un véritable danger ».
Le tribunal condamnera finalement Sabri à 18 mois d’emprisonnement dont 9 avec sursis, lui interdisant tout contact avec la victime.
À l’issue de l’audience, Edibe parviendra à récupérer son fils aîné aux côtés duquel elle s’éclipsera sous bonne escorte avant l’annonce du délibéré.
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