Refroidis par le risque de verbalisation, certains gilets jaunes ferment leur page Facebook
Les organisatrices du mouvement des « gilets jaunes » à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ont retiré la demande d’autorisation de la manifestation qu’elles avaient déposée en préfecture, indiquant avoir subi « des pressions de toutes parts », a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
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« Nous avons procédé à notre retrait d’engagement auprès de la préfecture, ainsi que des services de police », ont-elles écrit mercredi sur la page Facebook dédiée à la manifestation, après une réunion avec les renseignements territoriaux, les renseignements généraux, le directeur de la sécurité publique et le chef de la police de Tarbes.
« Nous ne voulons prendre aucun risque. À partir de demain, nous ne sommes plus responsables de rien. Donc le 17, chacun fait ce qui lui plaît », ont ajouté les trois organisatrices, craignant de lourdes peines d’emprisonnement ou de dédommagement du manque à gagner en cas de débordements.
Elles assurent avoir aussi « subi des pressions » de certains internautes estimant qu’elles n’allaient pas assez loin.
J’appelle tous les organisateurs, tous les Gilets Jaunes et citoyen de France en colère à ne pas céder face aux menaces du gouvernement ! Restons mobilisés, l’État a peur et cherche à nous faire peur ! Soyons fort ! À samedi ! #MêmePasPeur ✊
— Brice telki 🔻 (@TelkiBrice) November 15, 2018
La plupart des critiques sont survenues à la suite d’une publication demandant aux participants de ne pas bloquer les stations essence et centres commerciaux, comme cela avait été envisagé, et de n’effectuer aucun blocage total.
« Nous risquons de lourdes peines d’emprisonnement ainsi que le dédommagement du manque à gagner », s’étaient-elles justifiées.
« Vous êtes lamentables, écœurants », « vous vous faîtes acheter », « bande de collabos », « vous nous faîtes honte », « et voilà, l’État a encore gagné », « quand on se veut organisatrice, on doit avoir les épaules solides », peut-on notamment lire dans certains commentaires.
(https://t.co/94Bw2C2NrY): #Gilets jaunes : les coordinateurs de la manifestation de #Langon jettent l'éponge : Les organisateurs ont reçu des menaces. Inquiets face aux risques de débordement, ils ont signifié à la mairie et à la.. https://t.co/3iGTQxUAOT pic.twitter.com/4vU2hF25of
— Titrespresse.com (@titrespresse) November 15, 2018
« Je n’allais pas risquer de prendre une amende ou une peine de prison pour des gens qui critiquent », affirme sur Facebook Sarah, l’une des trois ex-organisatrices. « Nous ne sommes pas ici pour dicter quoi que ce soit », assure de son côté Angela, la fondatrice de la page Facebook de l’événement jointe par un correspondant de l’Agence France Presse (AFP).
La préfecture des Hautes-Pyrénées a indiqué jeudi à l’AFP « prendre en considération » ce retrait, « d’autant que lorsqu’on est déclaré organisateur, on a l’obligation de mettre notamment en place un service d’ordre pour éviter tout débordement ».
Gilets jaunes : A Brest et Morlaix, les organisateurs maintiennent l’appel au blocage https://t.co/Dz8uTFN8pi #quimperenmarche louisMenard pic.twitter.com/4X0VE4ACkU
— Louis MENARD Quimper (@Cornouaille2020) November 14, 2018
La préfecture rappelle également qu’elle ne tolérera « aucun barrage bloquant ni troubles à l’ordre public ».
Plus de 2 600 personnes ont pour l’instant déclaré leur intention, sur l’événement Facebook, de participer à la manifestation à Tarbes samedi.
https://twitter.com/Infosonline/status/1062416510851915776
D’autres leaders commencent à s’inquiéter de la faisabilité de leurs manifestations. D’autant que le ministre de l’Intérieur a intimé aux organisateurs de déclarer leurs actions en préfecture, et donc d’engager leur responsabilité personnelle en cas d’incident, selon Europe1.
L’angoisse des représailles a également conduit les leaders des gilets jaunes de Dinan, Saint-Malo et Châteaubriant à se désister. « On préfère arrêter : on ne peut pas prendre le risque de l’illégalité, avec de la prison et des amendes au bout. On a des familles », a défendu Séverine Massin, organisatrice des blocages à Dinan, d’après le Télégramme.
D. S avec AFP
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