Retraites: après le 49.3, des mobilisations prévues ce week-end à l’appel des syndicats
Les syndicats prévoient des « rassemblements locaux de proximité » ce week-end pour poursuivre la contestation contre l’impopulaire réforme des retraites, qui a déclenché, depuis l’utilisation du 49.3, deux motions de censure pour tenter de renverser le gouvernement et des mobilisations un peu partout en France.
Les syndicats de la SNCF appellent eux à « maintenir la grève » reconductible démarrée le 7 et « à agir massivement » jeudi prochain. Le 49.3 a été ressenti « comme une insulte. On n’a pas été écoutés depuis des semaines, ça a généré pas mal de colère », a déclaré à l’AFP Philippe Melaine, professeur de SVT dans un lycée public à Rennes, où plus de 2000 personnes ont défilé vendredi, dont plusieurs centaines de lycéens.
La CGT a également annoncé la mise en arrêt de la raffinerie TotalEnergie de Normandie dès ce week-end.
La colère monte un peu partout
Vendredi soir, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées en soirée place de la Concorde, à Paris, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée. Un brasier a flambé, allumé par des manifestants, et l’ambiance s’est tendue à la tombée de la nuit, selon des journalistes de l’AFP.

À Bordeaux, sur les rails ou sur les quais de la gare, agitant leurs drapeaux aux couleurs des principaux syndicats, 200 personnes ont crié : « La colère monte. » À Strasbourg, c’est sur la place Kléber que se sont retrouvés 1600 protestataires. « Nous aussi, on va passer en force », ont scandé les manifestants. La préfecture a fait état de « dégradations » dans le centre-ville, mais d’aucune interpellation.
À Lyon, des manifestants ont fait irruption dans une mairie d’arrondissement et ont allumé un feu, mais la police l’a rapidement éteint et a interpellé 36 personnes, selon la préfecture. Un millier de personnes ont défilé dans le centre de Lille et un cortège de quelques centaines de manifestants s’est dispersé sans heurt à Bordeaux.
Des motions de censure déposées
Dans ce climat de crise, le petit groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) a déposé une motion de censure « transpartisane » cosignée par des élus de la Nupes. Cette dernière a davantage de chances d’être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites. Mais la barre de la majorité absolue pour faire chuter le gouvernement paraît difficile à atteindre. Ce groupe Liot, qui compte 20 députés de diverses tendances politiques, se retrouve ainsi en position de pivot.
Le Rassemblement national a déposé sa propre motion de censure. « Et nous voterons toutes les motions de censure présentées », a précisé la députée RN Laure Lavalette.
Dépêchés dans les matinales télés et radios vendredi, les poids lourds du gouvernement ont tenté d’éteindre l’incendie. « Nous avons vocation à continuer de gouverner », a affirmé le porte-parole Olivier Véran. Le ministre du Travail Olivier Dussopt a refusé de présenter le recours au 49.3 comme « un échec ». Mais pour le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, si le président Emmanuel Macron veut « éteindre le feu » de la colère sociale, il faut qu’il « retire la réforme » ou « ne la promulgue pas ».
vielen Dank, dass Sie unseren Kommentar-Bereich nutzen.
Bitte verzichten Sie auf Unterstellungen, Schimpfworte, aggressive Formulierungen und Werbe-Links. Solche Kommentare werden wir nicht veröffentlichen. Dies umfasst ebenso abschweifende Kommentare, die keinen konkreten Bezug zum jeweiligen Artikel haben. Viele Kommentare waren bisher schon anregend und auf die Themen bezogen. Wir bitten Sie um eine Qualität, die den Artikeln entspricht, so haben wir alle etwas davon.
Da wir die Verantwortung für jeden veröffentlichten Kommentar tragen, geben wir Kommentare erst nach einer Prüfung frei. Je nach Aufkommen kann es deswegen zu zeitlichen Verzögerungen kommen.
Ihre Epoch Times - Redaktion