Séisme en Afghanistan : les femmes doublement victimes, privées de secours par les règles talibanes

Titelbild
Des garçons afghans blessés sont soignés dans un hôpital de Jalalabad le 2 septembre 2025, à la suite du séisme de magnitude 6 survenu dans l'est de l'Afghanistan dans la nuit du 31 août au 1er septembre. (Crédit photo WAKIL KOHSAR/AFP via Getty Images)
Von 9 septembre 2025

Un violent séisme de magnitude 6 a frappé l’Afghanistan le dimanche 31 août, faisant plus de 2200 morts et 3600 blessés, selon les autorités talibanes. En raison des restrictions imposées par les talibans, les secouristes ont principalement aidé les hommes, laissant de nombreuses femmes blessées sans assistance.

Après le séisme en Afghanistan, les règles talibanes interdisant tout contact entre hommes et femmes sans lien familial ont conduit les sauveteurs à n’aider que les hommes, laissant de nombreuses femmes blessées sans soins, comme le rapporte le New York Times, d’après des témoignages recueillis sur place.

« Ils nous ont rassemblées dans un coin et nous ont oubliées »

L’équipe médicale, composée uniquement d’hommes, n’a pas dégagé les femmes blessées coincées sous les décombres. Celles-ci ont été contraintes d’attendre l’arrivée de femmes venues d’autres villages pour leur porter secours.

« On avait l’impression que les femmes étaient invisibles. Les hommes et les enfants étaient soignés en priorité, les femmes restaient à l’écart », a expliqué un bénévole ayant assisté aux opérations de sauvetage dans l’est de l’Afghanistan.

Dans le village d’Andarluckak, situé dans la province de Kunar, malgré l’arrivée de l’équipe d’urgence, une jeune Afghane âgée de 19 ans a indiqué qu’elle et d’autres femmes et adolescentes, certaines couvertes de sang, ont été mises à l’écart. « Ils nous ont rassemblées dans un coin et nous ont oubliées », a-t-elle déploré auprès du quotidien américain. Personne ne leur a offert d’aide, ni demandé ce dont elles avaient besoin, et personne ne s’est approché d’elles.

« Elles n’ont plus du tout la possibilité de se soigner »

En Afghanistan, depuis le 15 août 2021, date de la prise de pouvoir des talibans et de l’imposition de la charia (loi islamique), la situation pour les femmes s’est considérablement détériorée. Elles ont été effacées de l’espace public et leurs droits ont été amputés : interdiction d’étudier au-delà du secondaire, de travailler dans certains métiers, de sortir seules ou de parler en public. Au total, près de 90 décrets liberticides ont été adoptés.

Pour Samira Hamidi, responsable de campagne régionale pour l’Asie du Sud auprès d’Amnesty International, leur arrivée au pouvoir marque « quatre années de brutalité ». ONU Femmes, l’agence onusienne pour l’égalité des sexes, qualifie la situation des femmes et des filles en Afghanistan comme étant de plus en plus « intenable ».

Geneviève Couraud, secrétaire générale de l’association NEGAR Soutien aux femmes d’Afghanistan et ancien membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, a expliqué mi-août que les règles sont « de plus en plus punitives ». « Les femmes ne peuvent plus être sages-femmes, infirmières ou médecins. Et comme elles ne peuvent pas s’adresser à un homme si elles sont malades, on en vient à une situation extrême où elles n’ont plus du tout la possibilité de se soigner », a-t-elle alerté.

Ce séisme vient s’ajouter à une crise déjà extrêmement préoccupante et fait craindre un enfoncement encore plus profond du pays dans la détresse.



Kommentare
Liebe Leser,

vielen Dank, dass Sie unseren Kommentar-Bereich nutzen.

Bitte verzichten Sie auf Unterstellungen, Schimpfworte, aggressive Formulierungen und Werbe-Links. Solche Kommentare werden wir nicht veröffentlichen. Dies umfasst ebenso abschweifende Kommentare, die keinen konkreten Bezug zum jeweiligen Artikel haben. Viele Kommentare waren bisher schon anregend und auf die Themen bezogen. Wir bitten Sie um eine Qualität, die den Artikeln entspricht, so haben wir alle etwas davon.

Da wir die Verantwortung für jeden veröffentlichten Kommentar tragen, geben wir Kommentare erst nach einer Prüfung frei. Je nach Aufkommen kann es deswegen zu zeitlichen Verzögerungen kommen.


Ihre Epoch Times - Redaktion