Stopper le soutien du PCC à la guerre des drones menée par la Russie

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Des secouristes ukrainiens travaillent sur le site d’un immeuble résidentiel détruit à la suite d’une attaque de drone à Kharkiv, en Ukraine, le 4 avril 2025. (Sergey Bobok/AFP via Getty Images)
Von 16 octobre 2025

L’implication de la Chine dans la guerre des drones menée par la Russie contre l’Europe s’est fortement intensifiée entre mai et août. Pékin a autorisé l’exportation de tout ce dont un drone de combat a besoin — des câbles à fibre optique pour contrer la guerre électronique, jusqu’aux batteries lithium-ion indispensables pour prolonger leur autonomie —, facilitant ainsi la guerre de la Russie non seulement contre l’Ukraine, mais aussi potentiellement contre les pays de l’OTAN du nord et de l’est de l’Europe.

Apparemment, Pékin souhaite une guerre prolongée pour empêcher les États-Unis de redéployer leurs défenses face à la Chine. Ce conflit continu et les sanctions qui frappent les exportations d’énergie russe détournent par ailleurs ces ressources vers la Chine à prix réduit, offrant au Parti communiste chinois (PCC) un intérêt financier à maintenir la guerre.

De récentes incursions de drones au-dessus d’aéroports européens, d’installations militaires et d’autres infrastructures critiques en Allemagne, en Pologne, au Danemark, en Norvège, en Estonie et en Roumanie attirent une attention croissante sur les exportations chinoises de drones et sur le rôle de ressortissants chinois arrêtés pour avoir opéré illégalement ces appareils dans au moins un pays de l’OTAN.

Près de 80 % de l’électronique des drones russes sont fabriqués en Chine. Les principales universités militaires chinoises collaborent avec leurs homologues russes sur le développement d’armes, notamment dans les domaines aéronautique et des drones. Des experts chinois du secteur de la défense se sont rendus auprès de constructeurs d’armement russes pour les aider à perfectionner leurs modèles.

Des drones d’attaque et de surveillance chinois sont expédiés directement en Russie pour être utilisés contre l’Europe. Le 2 octobre, deux ressortissants chinois ont été arrêtés en Norvège pour avoir piloté un drone à proximité d’une importante base militaire de l’OTAN.

Le 27 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la Chine vendait des drones Mavic à la Russie, mais non à l’Ukraine ni aux pays d’Europe occidentale. Ce que la Chine fournit à Kiev reste minime comparé à ce qu’elle vend à Moscou. En août, par exemple, Pékin a exporté 528.000 kilomètres de fibre optique vers la Russie, contre seulement 115 kilomètres vers l’Ukraine — de quoi équiper à peine quelques drones résistants à la guerre électronique. Ce déséquilibre permet au PCC de maintenir sa fiction d’une neutralité commerciale.

Zelensky a également indiqué que des représentants chinois participaient parfois à la production des drones en Russie, contribuant ainsi à l’objectif fixé par Moscou de lancer 1000 drones par jour. Selon le Centre d’analyse des politiques européennes (CEPA : Center for European Policy Analysis), l’« alliance des drones sino-russe » prospère. Des officiers de l’Armée populaire de libération (APL) seraient même venus observer la ligne de front ukrainienne. Les vidéos des combats, filmées par les Russes, sont renvoyées en Chine pour analyse et pour le développement de nouvelles formes encore plus létales de guerre par drones.

L’implication directe de l’APL et l’importance des exportations à double usage de la Chine auraient été abordées lors des discussions menées en Allemagne, en juillet, avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. Ce dernier aurait expliqué que Pékin ne pouvait accepter une défaite russe en Ukraine, car cela permettrait aux États-Unis de recentrer leur attention stratégique sur la Chine. Fort de ce soutien du PCC, qui revendique un partenariat « sans limites » avec Moscou, le Kremlin semble désormais prêt à étendre son conflit à des nations de l’OTAN en Europe de l’Est, voire du Nord.

Le 10 septembre, des avions de chasse de l’OTAN ont abattu plusieurs drones russes au-dessus du territoire polonais, provoquant au moins neuf crashs. Les responsables européens ont affirmé que ces incursions — plus d’une vingtaine de drones de combat — étaient délibérées. D’autres intrusions ont eu lieu dans l’espace aérien roumain, puis estonien.

Le président américain Donald Trump a réagi à ces violations de l’espace aérien de l’OTAN en déclarant que tout avion russe franchissant ces frontières devait être abattu.

Pourtant, les provocations russes se sont poursuivies. Le 22 septembre, des observations de drones en Norvège et au Danemark ont entraîné la fermeture temporaire de grands aéroports, bloquant 20.000 voyageurs à Copenhague. Le 27 septembre, le Danemark a signalé de nouveaux survols de ses installations militaires. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, l’aéroport de Munich a dû fermer en raison d’activités de drones, immobilisant quelque 3000 passagers.

Les gouvernements européens prévoient à juste titre de réorienter près de 140 milliards d’euros issus des avoirs russes gelés vers la défense de l’Ukraine, d’acquérir des armes capables de contrer les essaims de drones et de constituer des équipes d’intervention rapide pour neutraliser ces engins de combat. Le Danemark a répondu en augmentant ses dépenses militaires, notamment par l’achat de 16 chasseurs F-35 américains. La Suède, de son côté, investira 367 millions de dollars dans des systèmes anti-drones comprenant des drones chasseurs, des camions équipés de canons anti-aériens et des capteurs de brouillage.

Le PCC favorise indéniablement la Russie, tant dans le développement technologique de la guerre de drones que par la fourniture de près de 80 % des composants électroniques nécessaires à leur construction. Il est temps que l’Europe, les États-Unis et les défenseurs de la paix mondiale soutiennent des sanctions plus fortes — visant non pas quelques individus ou entreprises isolées, mais l’ensemble des économies de ces deux régimes qui constituent une menace majeure pour la démocratie mondiale.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.



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