Ultimatum de l’intersyndicale à Sébastien Lecornu pour répondre « à leurs revendications »

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Les dirigeants des principales confédérations syndicales avant une conférence de presse intersyndicale à Paris, le 29 août 2025. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images)
Von 19 septembre 2025

Au lendemain d’une journée de mobilisation massive qui a rassemblé entre 500.000 et plus d’un million de participants selon les sources, l’intersyndicale durcit le ton face au gouvernement. 

Réunie vendredi, elle accorde un délai de cinq jours à Sébastien Lecornu pour apporter des réponses concrètes à leurs revendications, sous peine de déclencher un nouveau mouvement social d’envergure.

 Une coalition syndicale ressoudée face à l’austérité

Cette alliance entre huit organisations syndicales majeures – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires – marque un tournant politique significatif. Pour la première fois depuis les grandes grèves contre la réforme des retraites en 2023, ces centrales aux sensibilités parfois divergentes présentent un front uni face aux mesures d’austérité budgétaire.

Leur mobilisation de jeudi constitue selon elles un « succès » indéniable, témoignant de la « colère et détermination des salariés, privés d’emploi, jeunes et retraités » face aux politiques gouvernementales. Cette convergence exceptionnelle souligne l’ampleur de l’opposition sociale aux orientations économiques actuelles.

Des revendications précises contre un projet jugé injuste

L’intersyndicale rejette catégoriquement l’ensemble du projet d’austérité initialement présenté par l’ancien Premier ministre François Bayrou en juillet. Leurs exigences portent sur plusieurs points cruciaux : l’abandon du doublement des franchises médicales qui pèserait sur le pouvoir d’achat des ménages, le maintien des 3.000 postes de fonctionnaires menacés de suppression, le retrait de la réforme de l’assurance chômage et la préservation du caractère férié et chômé du 1er Mai.

Ces mesures sont perçues comme des « sacrifices imposés au monde du travail » dans un contexte où les syndicats réclament davantage de « justice fiscale ». Ils dénoncent une approche budgétaire qui ferait porter l’effort d’assainissement des finances publiques principalement sur les classes populaires et moyennes, tout en épargnant les plus aisés.

Un ultimatum clair au nouveau Premier ministre

Dans leur déclaration commune rendue publique vendredi, les organisations syndicales fixent une échéance sans ambiguïté : « Si d’ici au 24 septembre, il n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations. »

Cette stratégie de l’ultimatum témoigne de leur détermination à maintenir la pression sur l’exécutif et à capitaliser sur la dynamique créée par la mobilisation de jeudi. Elle révèle également leur volonté de ne pas laisser retomber la mobilisation sociale après ce qu’elles considèrent comme un succès.

Des signaux contradictoires du gouvernement

Sébastien Lecornu a déjà fait un premier geste en renonçant la semaine dernière à la suppression de deux jours fériés, mesure particulièrement impopulaire. Cette reculade partielle pourrait indiquer une volonté d’apaisement, mais les syndicats attendent des clarifications sur l’ensemble des autres mesures contestées.

Dans sa déclaration publiée jeudi soir, le Premier ministre s’est engagé à recevoir « à nouveau les forces syndicales » et a assuré que leurs « revendications » pour plus de justice sociale et fiscale étaient « au cœur des consultations » menées avec les forces politiques et syndicales. Ces propos restent néanmoins généraux et ne préjugent pas des concessions concrètes que pourrait consentir l’exécutif.

Un test pour la capacité de résistance sociale

Cette séquence constitue un test grandeur nature pour mesurer la capacité de mobilisation du mouvement syndical français face aux politiques d’austérité. L’issue de cet ultimatum pourrait déterminer l’ampleur des mouvements sociaux à venir et influencer significativement l’agenda gouvernemental des prochains mois.

Avec AFP



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