Un général de l’armée allemande voit les limites de la défense anti-drones : « On ne peut pas tout protéger »

Face à la multiplication des incidents impliquant des drones, l’inspecteur général des forces armées allemandes, Carstens Breuer, a mis en garde contre tout excès d’optimisme concernant les capacités de défense. « On ne peut pas tout protéger », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (édition de mardi).

« Il est clair qu’un adversaire prend l’initiative, et nous, en tant que sociétés ouvertes, sommes vulnérables à bien des égards. »

M. Breuer a donné cet entretien conjointement avec le général Michael Hyldgaard, chef d’état-major des forces armées danoises, elles aussi touchées par les incidents de drones. « Chacun doit apprendre à gérer les drones », a déclaré ce dernier. « C’est très compliqué et les choses évoluent très rapidement. Il faut du temps pour intégrer cela dans notre défense aérienne. »

M. Hyldgaard a réaffirmé la décision du Danemark d’acquérir des missiles à longue portée et à portée intermédiaire, de haute précision. « Nous voulons nous défendre et dissuader » toute agression, a-t-il conclu. « Regardez l’Ukraine : si elle n’est pas capable de frapper des cibles à l’intérieur du pays avec des frappes précises et en profondeur, elle est désavantagée. »

M. Breuer a souligné les progrès techniques rapides en matière de défense contre les drones : « Les progrès accomplis sont énormes », a-t-il déclaré.

La frégate « Bayern » de la marine allemande tire un missile pour abattre un drone cible lors de l’exercice militaire Andoya « Exercice de tir de missiles 2025 » en mer du Nord, le 14 octobre 2025, près de Harstad, en Norvège. Neuf navires et un sous-marin de la marine allemande participent à cet exercice à tirs réels, au cours duquel ils lanceront des missiles antiaériens et antinavires ainsi que des torpilles anti-sous-marines. L’exercice se déroule du 6 au 30 octobre et est le plus important exercice de tirs réels de missiles de la marine allemande depuis 30 ans. (Photo : Sean Gallup/Getty Images)

Concernant la coordination de la défense contre les menaces hybrides en Europe, que ce soit sur terre ou en mer, M. Breuer estime qu’il existe encore un potentiel d’amélioration.

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Au sujet des activités russes en mer Baltique, il a déclaré :  « Nous ne sommes pas encore là où nous voulons et devons être, mais nous progressons. »

Avec afp/red