Violences à Mayotte ou l’échec de l’assistanat et de l’interventionnisme
À Mayotte, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a lancé l’opération Wuambushu (“reprise” en mahorais) pour restaurer “la paix républicaine”.
Elle consiste à mobiliser policiers et gendarmes pour démanteler un bidonville afin de le remplacer par un lycée des métiers du bâtiment, et expulser des Comoriens présents illégalement sur le territoire.

Malgré le fait que « plus de 45 familles et 100 personnes ont été relogées », soit « plus de 50% des gens » selon le préfet de Mayotte, Thierry Suquet, cela n’a pas manqué de déclencher des violences urbaines durant la nuit. Mayotte est donc à nouveau le théâtre d’un conflit insoluble entre un DOM TOM sous perfusion étatique et un gouvernement interventionniste.
L’IREF a tiré la sonnette d’alarme à de nombreuses reprises : les dépenses publiques pour les DOM TOM sont en augmentation depuis 2017, alors même que les investissements diminuent. Dans le cadre de la mission “Outre-mer” par exemple, le gouvernement a distribué des crédits à hauteur de 21 milliards d’euros aux DOM TOM, soit 4% du budget de l’État en 2022.
Ces subventions n’ont vraisemblablement jamais aidé les Mahorais à sortir de la pauvreté et du chômage puisqu’en 2022, le taux de chômage s’élevait à 34% au sens du Bureau international du travail (BIT), soit quatre points de plus par rapport aux années précédentes. Quant au niveau de vie médian, il est six fois plus faible qu’en métropole, avec cinq fois plus de personnes sous le seuil de pauvreté national. Les privilèges fiscaux dont les DOM TOM bénéficient, comme des réductions d’impôts pouvant aller jusqu’à 40% à Mayotte ou en Guyane, ne suffisent pas à compenser une fiscalité complexe, ainsi qu’une trop grande dépendance vis-à-vis de l’État français.
Article écrit par Élodie Messéant. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
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