Violette Spillebout, la seule macroniste à s’abstenir sur le vote de confiance, sommée de rendre des comptes à son groupe

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La députée membre du groupe Renaissance Violette Spillebout. (Crédit photo BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images)
Von 15 septembre 2025

En début de semaine dernière, les députés ont refusé la confiance à François Bayrou à une nette majorité. Tous les macronistes ont cependant voté pour, sauf Violette Spillebout, élue du Nord, qui s’est abstenue. Les instances du groupe Renaissance ont convoqué cette dernière ce mardi, afin qu’elle justifie son vote.

Le 8 septembre dernier, François Bayrou a essuyé un refus de confiance lors du vote sur l’état des finances publiques qu’il avait lui-même sollicité. Parmi les députés, 364 issus de l’opposition, du RN à LFI, ont voté contre. Dans les rangs gouvernementaux, 194 députés macronistes, MoDem et Horizons ont soutenu la confiance, et 15 se sont abstenus, dont Violette Spillebout, qui a justifié son choix par les prises de position du Premier ministre sur l’affaire Bétharram, alors qu’elle avait été co-rapporteure d’une commission d’enquête à ce sujet.

« J’ai pris une décision conforme à mon éthique politique »

Violette Spillebout a expliqué sur X, juste avant le vote du 8 septembre, que son abstention était motivée par ses désaccords avec François Bayrou concernant l’affaire de Bétharram, dont les propos – prononcés deux jours avant le vote à la télévision sur le plateau de C à vous ont été jugés inappropriés.

« J’ai été profondément choquée qu’il n’ait pas eu un mot pour les victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles dans les écoles, et qu’il ait nié avec tant de mépris la qualité du travail transpartisan de la commission », a-t-elle déploré, soulignant que François Bayrou a même parlé de « l’injustice » qu’il aurait vécu à cause des répercussions de la polémique de Bétharram.

« J’ai pris une décision conforme à mon éthique politique », a encore plaidé sur X la candidate à la mairie de Lille pour les élections municipales de 2026, soulignant que cela ne remettait pas en cause son soutien « aux actions gouvernementales dans d’autres domaines ». Elle a précisé que ce choix de sanctionner François Bayrou par un vote blanc avait été pris « indépendamment » de son groupe politique.

Elle risque un rappel à l’ordre

C’est précisément cette indépendance qui a motivé la convocation de la députée par son groupe Ensemble pour la République, ce 16 septembre au matin à l’Assemblée, précisent Le Monde.

Violette Spillebout, qui n’a pas souhaité commenter sa convocation auprès de nos confrères, ne risque pas l’exclusion du groupe, mais plutôt un rappel à l’ordre, sous forme de sanction intermédiaire ou de simple blâme symbolique.

Notons que si certains élus considèrent la position de Violette Spillebout « pas simple à tenir », d’autres y voient une manœuvre pour séduire des électeurs de gauche en vue des municipales, ou encore la preuve de sa partialité dans l’affaire Bétharram, soulignent encore nos confrères. Son rôle de corapporteure aux côtés de Paul Vannier – député insoumis du Val-d’Oise jugé « très partial » –, les tensions autour de leurs conclusions et sa participation à une table ronde à l’université d’été de La France insoumise ont exacerbé les tensions au sein de sa famille politique. Sa convocation devant les instances de son groupe, rare depuis 2022, traduit l’inconfort suscité par son vote et ses explications.



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