Voter contre François Bayrou, « ce serait voter contre les intérêts de la France », met en garde Bruno Retailleau

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(THIBAUD MORITZ/AFP via Getty Images)
Von 26 août 2025

Le ministre LR de l’Intérieur Bruno Retailleau a mis en garde mardi contre un vote le 8 septembre qui ferait chuter le gouvernement de François Bayrou, une décision raillée par Éric Ciotti qui dénonce la « dilution » des Républicains dans le macronisme.

« Nous sommes entrés au gouvernement pour éviter le chaos et l’extrême gauche, il serait irresponsable de précipiter le pays dans une crise financière majeure dont les conséquences atteindraient d’abord les plus fragiles. Voter pour la chute du gouvernement, ce serait voter contre les intérêts de la France », a-t-il dit dans un communiqué publié en sa qualité de président du parti Les Républicains.

« Cohérente et constante, la droite française ne peut pas s’associer au cartel du déni et aux démagogues qui refusent de voir la réalité en face », a ajouté le ministre, alors que toutes les oppositions de gauche et d’extrême droite ont fait savoir qu’elles ne voteraient pas la confiance le 8 septembre, rendant très probable la chute du gouvernement.

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé lundi son intention d’engager ce jour-là devant l’Assemblée nationale la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale établissant la gravité de la situation des finances publiques.

« Un triste spectacle »

L’ancien président du parti Éric Ciotti, qui s’est allié avec le RN il y a un an aux législatives, a accusé son ancien parti d’offrir « un triste spectacle ».

« Ce choix signe la fin de l’indépendance et de l’identité de LR, désormais réduit à se dissoudre dans le crépuscule macroniste », a-t-il déploré dans un communiqué où il a appelé les adhérents et les élus de son ancien parti « qui refusent cette soumission à rejoindre l’UDR (son parti, ndlr) pour préparer, ensemble, la véritable alternance à droite ».

La crainte de certains cadres LR d’être associés à la macronie

La crainte d’être associé à la macronie en votant la confiance au Premier ministre a également été évoquée lors d’une réunion organisée mardi matin par Bruno Retailleau avec des ministres et responsables parlementaires LR.

Selon un participant, un dirigeant a redouté lors de cette réunion que cette décision « ne nous rende comptable comme ceux qui sont au gouvernement depuis longtemps » du bilan de la macronie.

Le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a demandé « d’attendre la position du groupe LR à l’Assemblée nationale », beaucoup de ses membres ayant manifesté au cours des derniers mois leur hostilité à l’égard du Premier ministre.

Le député de Haute-Loire a également proposé de « consulter les adhérents » du parti, initiative soutenue par l’ancien chef de gouvernement Michel Barnier.



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