La “mondialisation heureuse”, ou le grand leurre de la modernité ? Pour Steve Bannon, derrière les promesses d’ouverture, de prospérité partagée et de paix par le commerce, s’est progressivement imposée une autre réalité : celle du démantèlement méthodique de l’Occident productif et de sa mise en dépendance stratégique. Dans cet épisode d’American Thought Leaders, l'ancien stratège de la Maison-Blanche et animateur de War Room entreprend l’autopsie sans fard de ce qu’il considère comme une trahison consciente, délibérée, cynique : quarante années de délocalisations, de compromissions politiques, et de collusion entre les élites financières mondialisées de Wall Street et de la City et les planificateurs du Parti communiste chinois. Selon lui, cette architecture globale n’a rien d’un accident : elle fut pensée, construite et imposée par une caste transnationale, pour son propre bénéfice. Le résultat ? Une hégémonie chinoise croissante bâtie sur les décombres industriels de l’Occident, une souveraineté bradée, des peuples rendus captifs d’un système conçu sans eux et contre eux. Mais, affirme Bannon, une doctrine alternative émerge sous l’impulsion de Donald Trump : réindustrialisation, réciprocité, restauration de l’autonomie nationale. Car au-delà de la guerre commerciale, c’est une bataille existentielle qui se joue : la capacité des nations à pouvoir disposer d'elles-mêmes.