Dans cette interview, Michelle Cailler, juriste et présidente du Mouvement Fédératif Romand, met en garde contre l’instauration de l’identité numérique en Suisse et en Europe. Derrière la promesse de simplification administrative, elle voit un outil de surveillance massive, centralisant les données médicales, fiscales et bancaires dans un seul portefeuille virtuel. Elle dénonce le risque d’une traçabilité permanente, de la généralisation de la reconnaissance faciale, et d’un futur proche où un crédit social à la chinoise pourrait dicter les comportements des citoyens.

Selon elle, la disparition progressive de l’argent liquide et l’introduction d’une monnaie numérique programmable accentueraient encore la perte de libertés, en rendant chaque transaction contrôlable et conditionnable par l’État ou des acteurs privés.