Junior Nzita, ancien enfant soldat de République démocratique du Congo, raconte comment, à l’âge de 12 ans, il a été arraché à son école par des militaires, embarqué avec ses camarades, et formé de force dans ce qu’il appelle « une école de la violence ». Les enfants étaient endoctrinés, manipulés, utilisés comme « chairs à canon », obligés de tuer sous peine d’être exécutés eux-mêmes. On leur inculquait l’idée d’être des héros invincibles, mais la réalité n’était que souffrance, peur et survie. Il revient sur les traumatismes vécus : avoir dû tirer sur ceux qui tentaient de fuir, tirer parfois sur sa propre communauté, et perdre son meilleur ami, coupé en deux par une roquette, le jour de son treizième anniversaire. Junior explique qu’il n’a jamais accepté l’idée d’avoir tué : « Ce sont les armes qu’on a mises dans nos mains qui tuaient. » La réinsertion a été extrêmement difficile. Il raconte sa double vie entre l’uniforme militaire et l’uniforme scolaire, sa découverte maladroite de l’amour avec une jeune fille, et même ses envies de suicide. Mais une rencontre décisive l’a sauvé, lui donnant l’opportunité de reprendre l’école. Nzita insiste sur le pardon, qu’il considère comme une clé de résilience. Il est même allé jusqu’à héberger la fille de l’un de ses anciens bourreaux : « Il faut rendre du bien au mal. » Croyant, il affirme que sa foi lui a servi de bouclier. Aujourd’hui, à travers son ONG Paix pour l’enfance et ses livres (Si ma vie d’enfant soldat pouvait être racontée), il consacre sa vie à sensibiliser les jeunes, défendre les droits de l’enfant et militer pour un monde sans enfants soldats. Il lance également un Sommet mondial de la jeunesse à Genève, pour donner la parole aux jeunes et briser le tabou du recrutement d’enfants.
2 novembre 2025
Entretiens
« J’ai commis l’impensable pour éviter la mort » – Un ancien enfant soldat
Junior Nzita, ancien enfant soldat de République démocratique du Congo, raconte comment, à l’âge de 12 ans, il a été arraché à son école par des militaires, embarqué avec ses camarades, et formé de force dans ce qu’il appelle « une école de la violence ». Les enfants étaient endoctrinés, manipulés, utilisés comme « chairs à canon », obligés de...
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